La perception au secours des Japonais

Le Japon pourrait être candidat à l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 2020. Objectif : auto-perception.

Nous avons parlé jusqu’à présent dans ce blog de la perception que nous suscitons chez autrui. Mais toute aussi importante est la perception que l’on a de soi-même. C’est vrai des individus, des entreprises et des peuples.

Tokyo – (CC) Trey Ratcliff

A cet égard, la décision que les Nippons vont peut-être prendre – ils ont jusqu’au 1er septembre pour ce faire – de se porter candidats pour l’organisation des JO vise au moins autant à booster leur économie qu’à revigorer leur moral après le terrible séisme qu’ils ont subi. De grands projets tels que l’organisation de Jeux Olympiques peuvent en effet rassembler et mobiliser une nation autour d’un objectif commun. Et le sport reste l’un des langages universels à même de transcender un pays. La France en a fait l’expérience en 1998.

Dans le cas présent, l’organisation des JO pourrait redonner au Japon foi en lui-même et optimisme pour le futur en changeant la perception qu’il a de lui-même et de sa place dans la communauté internationale. Or c’est l’image que nous avons de nous-mêmes qui nous donne la force – ou pas – d’agir. D’éventuels JO de Tokyo 2020 pourraient être une étape décisive – et ce bien avant 2020 – dans le redressement du Japon. L’annonce officielle d’une candidature constituerait déjà un signe de confiance dans l’avenir. Même si, à ma connaissance, le gouvernement nippon n’a pas évoqué ce point publiquement, c’est donc une vraie décision de gestion des perceptions – et non seulement de gestion économique – qu’il va prendre dans les prochains mois.

Tokyo avait perdu l’organisation des Jeux d’été de 2016 face à Rio. Pour ceux de 2020, elle pourrait être confrontée à Berlin, Busan, Le Cap, Doha, Rome et Istanbul.

Bonne chance à Tokyo !