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Toute vérité n'est que perception

Nicolas Demorand fait le bon constat sur la presse écrite – il lui reste à passer aux actes

L’Express paru ce matin publie une intelligente interview de Nicolas Demorand, le directeur de la rédaction de Libération.

Les fidèles de Superception savent que je considère la presse comme l’un des piliers les plus essentiels de toute démocratie.

J’adhère totalement à ce que Demorand souligne à cet égard dans L’Express : “La presse, on le sait, connaît une crise grave. Mais elle n’est pas sans atouts : il lui reste quelques éléments identitaires forts, parmi lesquels, précisément, la capacité à organiser une partie du débat public et donc à donner la parole aux différents courants de pensée qui s’y expriment. Qui assume cette fonction, sinon les journaux ? Contrairement à ce qu’il se passe aux Etats-Unis, la télévision en France ne fonctionne pas sur ce modèle de la polarisation idéologique. Pas plus que la radio, qui, malgré quelques nuances ou colorations, cherche à dispenser l’information la plus neutre possible. C’est donc à la presse d’organiser la confrontation démocratique. Ce sont dans ses colonnes et dans la confrontation entre les différents journaux que celle-ci prend forme. Ce qui me frappe depuis mon entrée à Libération, c’est que la presse écrite – que l’on dit vieillissante, menacée, ringarde et archaïque – assume comme nul autre média ces fonctions démocratiques essentielles. Je ne vois pas qui remplirait demain ce rôle si les journaux venaient à disparaître”.

Encore faut-il que la presse soit toujours à la hauteur de cette très noble ambition…

(CC) Matthieu Riegler

(CC) Matthieu Riegler

Incidemment, la qualité de la presse écrite sera déterminante dans sa capacité à faire face à la concurrence d’Internet. Abordant ce point, il me semble que Nicolas Demorand pose les deux bonnes questions pour l’avenir de Libération et de la presse écrite en général :

  • Comment, alors qu’Internet a détruit le modèle économique de la presse, continuer à produire de l’information de qualité ?
  • Comment, alors que la civilisation de la lecture “à l’ancienne” recule irrémédiablement, retisser le lien avec les jeunes générations pour lesquelles la fréquentation assidue d’un journal, papier ou même Web, n’est plus une évidence ?

Nicolas Demorand n’apporte pas de réponse à ces deux questions – hormis un partage des rôles désormais très classique entre le site web de Libération qui accueille les nouvelles de flux et son édition papier dédiée aux contenus à valeur ajoutée.

Mais Demorand est encore relativement jeune dans son poste à la tête de Libération – laissons-lui le temps d’affiner sa stratégie – et, d’ailleurs, il serait très riche s’il avait trouvé la solution miracle aux problèmes que rencontre la presse écrite face à Internet…

2 commentaires sur “Nicolas Demorand fait le bon constat sur la presse écrite – il lui reste à passer aux actes”

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“la presse comme l’un des piliers les plus essentiels de toute démocratie” : tellement vrai lorsqu’on lit la presse de Madagascar, connu comme un pays des plus démocratiques au monde 😉

Faudra que je te ramène une revue de presse malgache, que tu rigoles un peu !

Bises

Max,
Tu pourras rappeler à tes grands démocrates malgaches ce que disait Camus : “un pays vaut souvent ce que vaut sa presse”. 🙂
Gros bisous à vous trois.
Xophe

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