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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La leçon de management du fondateur de Netscape

Comme Mark Zuckerberg (cf. article d’hier), Marc Andreessen s’est exprimé lors de la conférence organisée à Stanford par Y Combinator. Il y a partagé une expérience très intéressante de management d’une entreprise connaissant une croissance effrénée.

Marc Andreessen est le fondateur (à 22 ans !) de Netscape, l’entreprise qui développa au milieu des années 1990 le navigateur qui fit d’Internet un phénomène grand public. Netscape connut une croissance extraordinairement rapide. Andreessen expliqua lors de la Conférence Y Combinator que, “gérer une telle hyper-croissance est comme cuisiner un gâteau en trois minutes. Vous êtes dans votre cuisine et vous avez du sucre, de la farine et des oeufs au plafond. Que diable faites-vous ?”

(CC) Robert Scoble

Lorsque l’animateur lui demanda ce qu’il aurait pu mieux faire à l’époque, Andreessen cita le recrutement – à son apogée, Netscape recrutait une centaine de personnes voire plus par semaine.

A cet égard, Andreessen fit un commentaire très intéressant. Il expliqua que les ingénieurs de haut niveau recrutés par Netscape venaient généralement de grandes entreprises telles que Sun, Oracle ou Silicon Graphics. Et, lorsque ces ingénieurs devenaient managers, ils avaient tendance à recruter des collaborateurs de l’entreprise au sein de laquelle ils travaillaient avant de rejoindre Netscape. Il se constitua ainsi au sein de Netscape des groupes de 300 personnes provenant de la même entreprise.

“Cela peut avoir un effet très positif au départ en donnant à votre startup certaines compétences d’un grande entreprise. Mais c’est aussi très négatif parce que cela crée des incohérences dans la culture de l’entreprise que vous êtes en train de bâtir”, souligna Andreessen. In fine, la culture de Netscape ressemblait davantage à un kaléidoscope de morceaux de cultures hérités d’autres entreprises qu’à un tout cohérent.

L’expérience partagée par Marc Andreessen souligne – selon le credo maintes fois affirmé sur Superception – l’importance cardinale de la culture pour le bon fonctionnement d’une entreprise. La culture d’une entreprise est un code de fonctionnement implicite qui permet aux collaborateurs de travailler ensemble. Chaque culture d’entreprise est unique parce qu’une entreprise est une collectivité humaine avant d’être un outil de génération de profits. Elle se construit puis se développe par sédimentation de personnes d’origines différentes et sa capacité à faire partager sa culture à ses nouveaux collaborateurs est une condition majeure de son succès.

C’est pourquoi je suis convaincu qu’on ne passe jamais trop de temps à recruter. L’embauche de nouveaux collaborateurs est parmi les décisions les plus importantes d’une entreprise parce qu’elle l’engage potentiellement pour quelques dizaines d’années et qu’elle a trait au coeur de ce qui conditionne son succès : ses équipes. De même, lorsqu’on recrute, on ne passe jamais trop de temps à jauger de la compatibilité des candidats avec la culture de l’entreprise.

Sans surprise, les entreprises qui attachent une grande importance à ce critère de recrutement sont celles qui ont la culture la plus forte. Ce sont aussi, paradoxalement, celles qui, souvent, intègrent le mieux les personnes d’horizons différents car leur culture est assez forte pour qu’elles ne se sentent pas menacées par l’altérité de ces nouveaux venus.

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