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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La (délirante) leçon de management de Larry Page

Le cofondateur et PDG de Google professe un principe d’organisation des réunions qui est aberrant dans l’absolu et délirant dans l’environnement culturel de la Silicon Valley.

C’est The New York Times qui révèle ce principe dans un récent article consacré aux efforts engagés par Larry Page pour réformer Google afin, en particulier, d’en accélérer le processus de prise de décision.

C’est dans cette optique que Larry Page a édicté, dans un email diffusé à tous les employés du Groupe, la règle suivante : les réunions doivent durer cinquante minutes au maximum pour limiter le temps passé en conclave et permettre aux participants d’aller aux toilettes entre deux réunions consécutives.

Larry Page – (CC) DonkeyHotey

Ce principe me semble davantage idéologique que managérial. Imposer une telle règle part en effet du principe que tous les sujets – qu’ils concernent la résolution d’un problème ou la conception d’une solution créative – peuvent être traités en cinquante minutes. Cela reflète une bonne intention de la part de Larry Page – fluidifier le travail de son entreprise – mais est parfaitement irréaliste… à moins que Google n’aborde en réunion que des sujets finalement assez peu complexes. Cela serait inquiétant étant donné les marchés sur lesquels le Groupe est présent et les ambitions qu’il y affiche. Ce principe est donc aberrant.

Considéré dans l’environnement culturel de la Silicon Valley, il est même délirant. En effet, l’une des caractéristiques de cet écosystème est l’affranchissement des collaborateurs de la majorité des règlements qui, dans d’autres cultures managériales, limitent leur sens de l’initiative et leur créativité. Prescrire ainsi la durée des réunions et le moment où les employés de Google peuvent se soulager est donc une révolution mentale complète et contre-nature pour l’entreprise qui, il y a peu encore, permettait à ses troupes de consacrer 20% de leur temps à des projets personnels – projets qui donnèrent naissance à certains des meilleurs produits du Groupe.

La « réunionite » est dans beaucoup d’entreprises un véritable fléau. Je ne pense cependant pas que c’est en normalisant leur seule durée qu’on réglera ce problème. Il me semblerait beaucoup plus efficace de s’interroger aussi et surtout, pour chaque réunion qu’on envisage de tenir, sur sa réelle utilité (c’est-à-dire son « livrable »), ses participants et sa méthodologie.

Un utile sujet de réflexion si vous avez cinquante minutes… 🙂

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