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Toute vérité n'est que perception

L’honneur d’un PDG

Le patron d’American Airlines a démissionné sans indemnités parce qu’il n’était pas d’accord sur le plan moral avec la décision de son Conseil d’Administration.

L’ancien numéro un du trafic aérien américain s’est mis en faillite dans la procédure dite du Chapitre 11. Ce dispositif est assez protecteur pour les entreprises qui peuvent y avoir recours dans l’optique de protéger le dynamisme de l’économie américaine en permettant aux entreprises en difficulté de se réformer pour trouver un nouvel élan au lieu de déposer le bilan définitivement.

Mais le revers de la médaille est que cette procédure permet aux entreprises qui génèrent encore un chiffre d’affaires important mais qui connaissent certaines difficultés de se défaire d’une partie de leurs dettes et de rompre les contrats de travail de leurs collaborateurs. Le problème est que la loi sur le Chapitre 11 peut alors être utilisée par des entreprises qui ne sont pas en réel danger et qui y ont recours comme une tactique de gestion parmi d’autres.

(CC) Kent Wien

Sauf que cette tactique n’a pas les mêmes conséquences que les autres pour les parties prenantes de l’entreprise. Cette possibilité a notamment été exploitée plus que de raison par les compagnies aériennes concurrentes d’American Airlines ces dernières années. Continental Airlines a ainsi réduit son effectif de 65% et baissé les salaires de 50% alors qu’elle n’était pas en danger financièrement (source : Wikipedia).

C’est cette approche que le PDG d’American Airlines, Gerard J. Arpey, juge immorale. C’est pourquoi il a démissionné de son poste lorsque son Conseil d’Administration a décidé de placer American Airlines sous la protection du Chapitre 11. Arpey, qui a passé trente ans au sein de l’Entreprise, en est parti sans indemnités, sans retraite chapeau et avec un portefeuille d’actions sans réelle valeur. Le Conseil aurait souhaité qu’il reste mais Gerard Arpey ne voulait pas mettre en oeuvre une stratégie qu’il considérait malhonnête à l’égard des collaborateurs et créanciers d’American Airlines.

Beaucoup de PDG sont exemplaires mais l’image globale des patrons d’entreprise pâtit des dérives de certains d’entre eux. Espérons que d’autres PDG, sans être à la tête d’une compagnie aérienne, trouveront malgré tout le moyen de prendre de la hauteur dans l’exercice quotidien de leurs responsabilités.

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