La révolution est un plat qui se mange froid

L’industrie publicitaire est décidément en retard sur les usages des consommateurs.

Le cabinet d’analyse de marché Flurry vient de publier des données (citées par The Next Web) sur l’état du marché publicitaire.

Deux enseignements majeurs peuvent être tirés de ce document :

• la crise de la presse écrite ne fait que commencer : les journaux et magazines ne représentent en effet que 6% de notre consommation médiatique et 29% des investissements publicitaires. Quand on sait l’état dans lequel se trouve déjà la presse écrite alors qu’elle bénéficie de revenus publicitaires sans rapport avec sa part du marché médiatique, on ne peut qu’être très inquiet pour l’avenir de ce pilier de la démocratie ;
• les entreprises et leurs agences de publicité n’ont pas encore saisi l’extraordinaire potentiel offert par les communications mobiles : le mobile récolte 23% de la consommation médiatique et seulement 1% des investissements publicitaires !

Les autres médias présentent des situations moins anormales, même si on constate globalement une préférence persistante de la part des marques pour les médias traditionnels. Manifestement, pour nous marketers, la révolution est un plat qui se mange froid.

Un grand patron américain de la distribution du début du vingtième siècle, John Wanamaker, a dit dans une formule très célèbre qu’une moitié du budget qu’il dépensait en publicité était inutile mais que le problème était qu’il ne savait pas laquelle.

S’il vivait aujourd’hui, Wanamaker aurait la réponse à son interrogation.