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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

L’erreur du Washington Post

Il est loin, le temps du Watergate…

Le grand quotidien américain a annoncé qu’il faisait évoluer sa fonction de médiateur – qui existait depuis 43 ans – vers un rôle de représentant des lecteurs. A la différence du médiateur, la personne qui occupera ce rôle sera une employée du journal et n’écrira pas régulièrement dans le quotidien.

L’annonce n’est donc pas aussi négative que les spéculations le laissaient entendre ces derniers jours, prévoyant une suppression pure et simple de cette fonction. Elle constitue cependant une erreur qui semble dictée par des considérations économiques.

(CC) liquidsunshine49

Ainsi que je le soulignais il y a quelques semaines (lire ici), la fonction de médiateur est plus importante que jamais dans un monde où tout va plus vite et où un grand quotidien peut se retrouver pris au piège médiatique où il avait davantage l’habitude de prendre les autres.

Les récentes mésaventures de Bob Woodward, probablement le journaliste le plus célèbre et le plus célébré (on sait combien il est rare de conjuguer ces deux caractéristiques) de la planète, démontre, s’il était besoin, que les relations entre les journalistes, les acteurs de l’actualité et les citoyens ont de plus en plus besoin d’être expliquées, voire encadrées. Le grand journaliste du Washington Post est en effet accusé d’exagérer des menaces qu’il aurait reçues – ou plutôt montées en épingle – de la part d’un éminent collaborateur du Président Obama.

Woodward s’est retrouvé pris dans une tornade médiatique comme il n’en avait plus connue depuis le Watergate – malgré tous les best-sellers qu’il a publiés ces quarante dernières années – et a terni une image de crédibilité patiemment bâtie et entretenue. La mise en perspective de cette affaire par un médiateur aurait pu l’aider à la traverser plus sereinement.

La première mission du médiateur est de rappeler aux journalistes qu’ils ne sont pas infaillibles. Sa deuxième tâche est de les défendre contre les abus qui sont commis à leur égard. Or le monde numérique dans lequel nous évoluons soumet les journalistes à maintes tentations d’imperfection qui n’existaient pas auparavant et rend les débordements à leur égard plus efficaces que jamais.

C’est pourquoi The Washington Post se trompe.

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