16 avril 2013 | Blog, Blog 2013, Communication | Par Christophe Lachnitt
Tony Blair ne comprend rien aux réseaux sociaux
Il confond la fin et le moyen.
L’ancien Premier ministre du Royaume-Uni a accordé une interview à USA Today. Après avoir reconnu ses difficultés à s’adapter aux nouvelles technologies (son compte Twitter doit être opéré par son équipe de communication), il aborde notamment l’impact politique des réseaux sociaux :
“Je considère que les réseaux sociaux représentent un phénomène révolutionnaire mais je suis aussi sceptique à leur égard. Il est très important aujourd’hui, pour les hommes politiques, de prêter attention aux réseaux sociaux mais il ne faut pas qu’ils soient à leur merci. Vous pouvez être amenés à croire que les gens sur les réseaux sociaux sont le public. En fait, c’est une partie d’une partie du public“.
En énonçant ce truisme, Tony Blair confond la fin et le moyen. L’intérêt des réseaux sociaux n’est pas de fournir un accès à l’ensemble de la population et donc de l’électorat. C’est la fin, l’objectif de l’action politique que de toucher et convaincre tous les citoyens qui votent.
Mais le bénéfice offert par les réseaux sociaux, en matière politique comme dans d’autres domaines, est d’avoir accès aux influenceurs et aux citoyens les plus actifs, c’est-à-dire les deux catégories de la population qui auront le plus d’impact sur le résultat de l’élection. C’est pourquoi la discussion avec ces personnes sur les réseaux sociaux constitue un moyen d’une extraordinaire efficacité au service d’une campagne (ou d’une cause) politique.