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Toute vérité n'est que perception

La leçon de perception de l’un des Pères fondateurs de l’Amérique

Une vue presciente des dérives du débat politique à l’ère de la surinformation.

La biographie de Thomas Jefferson par Jon Meacham dont j’ai récemment achevé la lecture (lire ma critique ici) cite des propos de John Adams, le premier Vice Président (1789-1797) et deuxième Président (1797-1801) des Etats-Unis, qui sont d’une actualité frappante même s’ils ont près de deux siècles.

Adams opère un rapprochement entre Thomas Jefferson, son successeur à la Maison-Blanche, George Washington et Benjamin Franklin dans leur réticence à prendre longuement la parole en public.

John Adams - (CC) The White House

John Adams – (CC) The White House

A ce sujet, Adams explique :

Un orateur qui se plonge de sa propre initiative ou à la demande d’autrui dans la conduite des affaires publiques et qui, chaque jour, justifie les mesures qu’il prend et répond aux objections de ses opposants devient trop familier du public et se crée immanquablement des ennemis. Or peu d’individus peuvent supporter d’être surclassés en termes de raisonnement, d’éloquence, de répartie, de sarcasme ou de satire.

Malheureusement, le débat public est propice au développement de ce genre de situations. Ainsi, au fil des années, une nation s’emplit d’ennemis ou, du moins, de personnes qui ont été blessées dans une controverse et prennent un secret plaisir à contribuer à humilier leur adversaire“.

Comment ne pas faire le lien entre cette citation et ce à quoi nous assistons tous les jours sur nos divers écrans ? La radicalisation du débat public se nourrit du fait que les petites phrases font les gros titres. L’insulte et l’outrance tiennent lieu de stratégie de communication politique – souvent même, désormais, au sein d’un même camp – afin d’émerger dans l’avalanche d’informations qui s’abat chaque jour sur les citoyens.

Le débat public gagnerait-il pour autant à être plus secret comme le recommande John Adams par ailleurs ? Je ne le crois pas car les combines d’arrière-salle sont encore moins souhaitables que les éructations d’avant-scène.

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