Fermer

Ce formulaire concerne l’abonnement aux articles quotidiens de Superception. Vous pouvez, si vous le préférez, vous abonner à la newsletter hebdo du site. Merci.

Fermer

Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La plus grande superproduction de l’année ne sera pas un film…

… mais un produit correspondant à l’une des révolutions les plus importantes de la consommation actuelle.

Ce produit est “Grand Theft Auto” (GTA), une saga de jeux vidéo créée en 1997 dont 130 millions d’unités ont été vendues à travers le monde. Assez controversé, le jeu permet d’incarner des criminels devant mener à bien des missions toutes plus illégales les unes que les autres (voir la vidéo promotionnelle ci-dessous).

La cinquième génération de la saga (“Grand Theft Auto V”) a été lancée il y a quelques jours à grand renfort de publicité (voir ci-dessous). Il faut dire que sa production a coûté la bagatelle de 265 millions de dollars, le budget le plus élevé de l’histoire du jeu vidéo et le double du prix de développement de “Grand Theft Auto IV” sorti en 2008. Plus étonnant encore, un seul film – “Pirates of the Caribbean: At World’s End” (2007) – aurait bénéficié d’un budget plus démesuré encore que celui de “Grand Theft Auto V”.

Publicité pour Grand Theft Auto - (CC) ATOMIC Hot Links

Publicité pour Grand Theft Auto à Los Angeles – (CC) ATOMIC Hot Links

Après seulement quelques jours de commercialisation, le pari est gagné. Les ventes de “Grand Theft Auto V” se sont élevées à 800 millions de dollars (soit entre 10 et 12 millions d’unités écoulées) le jour de son lancement. Et, alors que les projections des analystes prédisaient des ventes d’un milliard de dollars en un mois, ce seuil a été atteint en trois jours ! Cela fait de “Grand Theft Auto V” le produit de divertissement aux ventes les plus rapides de l’Histoire.

Au-delà de la qualité du jeu, il me semble que cette prouesse illustre une tendance de fond : le besoin irrépressible des consommateurs d’être immergés dans les produits culturels (au sens très large) qu’ils consomment. Ce phénomène, notamment mis en lumière par Frank Rose dans “The Art of Immersion: How the Digital Generation Is Remaking Hollywood, Madison Avenue, and the Way We Tell Stories” (lire ma critique ici), a largement été favorisé par l’explosion d’Internet qui offre aux gens un niveau de participation sans précédent dans tous les produits culturels – et les campagnes marketing – qui leur sont proposés.

Au sommet de la pyramide des produits permettant une forte immersion se trouvent naturellement les jeux vidéo, segment au sein duquel “Grand Theft Auto” confirme de nouveau avec ce lancement qu’il représente un succès sans équivalent.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Remonter

Logo créé par HaGE via Crowdspring.com

Crédits photos carrousel : I Timmy, jbuhler, Jacynthroode, ktsimage, lastbeats, nu_andrei, United States Library of Congress.

Crédits icônes : Entypo