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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

A quel niveau de transparence devront demain se soumettre les grands chefs d’entreprise ?

Une autre révolution fomentée par “l’Internet des objets”.

Lors du World Economic Forum, Marc Benioff, fondateur et patron de Salesforce, a affirmé que les petits actionnaires pourraient un jour surveiller le rythme cardiaque et suivre les exercices physiques des dirigeants d’entreprises cotées en Bourse grâce à des objets connectés tels que Fitbit et à leurs applications sociales.

Il raconta à cet égard que, Michael Dell, fondateur et patron de l’entreprise éponyme, lui avait récemment téléphoné, inquiet de ne plus voir d’activité sur son compte Fitbit.

Marc Benioff - (CC) World Economic Forum

Marc Benioff – (CC) World Economic Forum

Le scénario décrit par Benioff à partir de sa propre expérience est crédible.

La tendance à la transparence échevelée qui caractérise nos Sociétés numériques ne peut que se nourrir de l’importance croissante des enjeux représentés par la valorisation des grandes entreprises – dont certaines sont plus puissantes que nombre d’Etats – et des manipulations récemment commises par certains capitaines d’industrie – au premier rang desquels Steve Jobs* – dans leur communication sur leur état de santé.

Les petits actionnaires, parfois mobilisés par les organismes de surveillance des entreprises en matière d’éthique, seront tentés de demander de plus en plus d’informations sur la santé des dirigeants dont dépendent leur épargne et/ou leur retraite. D’une quête de transparence aujourd’hui à l’oeuvre pour les moindres ressorts de la gouvernance et du fonctionnement des entreprises, on passera alors à une exigence plus intrusive, concernant cette fois les moindres secrets de l’hygiène de vie des patrons.

J’avais relaté il y a deux ans sur Superception la réponse apportée par Sean Parker, cofondateur de Napster, Plaxo, Causes et Airtime et premier Président de Facebook, à une autre chasse à la transparence, celle des magazines people attirés par son statut de jeune star milliardaire de l’Internet. Il avait décidé de tout raconter de sa vie sur Twitter et expliqué que, “si vous êtes surexposé au point où tout est public, il n’y a rien que les médias puissent écrire à votre propos qui n’ait pas déjà été dit”.

J’avais souligné à l’époque que son approche était favorisée par le fait qu’il ne dirigeait pas d’entreprise mais qu’elle pouvait annoncer une époque où le développement des réseaux sociaux rendrait toute vie privée illusoire pour les personnalités publiques.

Comme le montre la déclaration de Marc Benioff, on se rapproche de cette échéance.

* On peut aussi évoquer les interrogations récentes sur la santé de Larry Page, cofondateur et patron de Google.

Un commentaire sur “A quel niveau de transparence devront demain se soumettre les grands chefs d’entreprise ?”

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“transparence intégrale”, quelle question!

Au niveau de sa fonction (pas de sa vie privée).

Dans le domaine de la transparence d’une entreprise, il n’y a pas de “demi-mesures”, ou de “nuances”, ou “d’interprétations”, ou de “variations”, ou de “dégradés entre gris clair et gris foncé”.

Transparence rime avec confiance.

Quand j’achète un produit, soit “j’ai confiance” (100%), soit “j’ai pas confiance” (0%). J’ai pas “a peu près confiance”, sinon, je paie “a peu près …, pas”.

La confiance n’est ni “une pièce de théâtre mal jouée”, ni “de la transparence partielle”, ça c’est le début “de l’enfumage”.

Quand un chef d’entreprise est bon, “il ne craint rien”, car il sait sur qui il peut compter, il sait la qualité et la fiabilité de ses organisations, de ses processus, et de ses produits; et quand quelque chose ne fonctionne pas, il le remédie et sans délais.

Une entreprise “peu ou pas transparente”, est une entreprise:

1. Qui a quelque chose a se reprocher, a cacher.

2. Qui “magouille”, qui “triche”, qui “combine”, qui “arrange”, qui “transforme”, qui “déforme”, qui “instrumentalise”, qui “manipule”, etc.

Oui, ça arrive, et bien plus souvent que l’on ne le croit.

Le manque d’éthiques, de scrupules, est monnaie courante de nos jours, et “tout est bon dans le cochon”, pour le justifier.

3. Qui est incompétente, obsolète et/ou en perte de vitesse.

4. Qui détient des secrets de fabrications, mais ça n’a rien a voir avec la transparence, cela ressort plutôt de la protection du patrimoine, technique, technologique, industriel, ou national.

Transparence égal capital confiance, égal fiabilité, égal robustesse, égal respect, le reste, c’est bien du pipeau.

Par exemple, “une entreprise qui serait pénalement responsable du dysfonctionnement d’un de ses produits”, et qui le cacherait sciemment, du fait du manque de connaissances, et/ou d’éducation technique, et/ou scientifique, de ses interlocuteurs, des enquêteurs, et/ou de ses clients …; une telle entreprise serait non seulement “pas transparente”, mais qualifiable de “dangereuse”, voir de “criminelle”, et cela, “par omission volontaire en connaissance de causes”.

Occulter ou cacher “un vice technique ou quel qu’il soit”, en connaissance de cause, et sous un prétexte quelconque de “confidentialité” et/ou de “pseudo secrets de fabrications”, cela s’appelle juste “de la duperie et de la tromperie” et c’est répréhensible devant un juge d’instruction.

Après chacun voit midi a sa porte et assume ses responsabilités.

Midi, c’est pas 11h, ni 13h, c’est midi.

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