Le courage, vertu cardinale de l’entrepreneur…

… et de tout manager.

FORTUNE consacre un article (accessible sur abonnement) à Ben Horowitz, cofondateur avec Marc Andreessen de la société de capital risque Andreessen Horowitz. Horowitz est l’un des investisseurs les plus performants de la Silicon Valley et compte notamment des participations dans Airbnb, Box, Facebook, Foursquare, Pinterest, Skype et Twitter. Il est aussi connu comme le conseiller des jeunes dirigeants de l’industrie des nouvelles technologies (Tony Bates, Dick Costolo, Mark Zuckerberg…), “l’homme qui murmure à l’oreille des PDG”.

Ben Horowitz – (CC) JD Lasica

Dans cet article, il explique que les deux qualités qu’il recherche chez un entrepreneur sont le génie et le courage. Cette dernière caractéristique est à ses yeux plus importante pour réussir que la vision, la créativité ou le charisme. Il compare la création et le développement d’une entreprise à la boxe, une discipline difficile et solitaire qui exige une concentration sans faille et dans laquelle, quel que soit votre succès, vous devez être prêt à toujours prendre des coups.

Ce commentaire me fait penser à ce que Jason Calacanis, célèbre entrepreneur et business angel, avait dit au mois de novembre dernier lors d’une conférence PandoMonthly à propos d’Elon Musk, le génial et intrépide patron de Tesla Motors et SpaceX : “il n’a pas le gène de la peur“.

Plus généralement, et à un niveau de risque naturellement moins grand, il me semble aussi que le courage doit être une vertu cardinale de tout manager : courage de l’engagement (pour une stratégie, des valeurs et des individus), courage de la remise en cause (la sienne d’abord et celle des autres aussi), courage de la prise de décision (un manager qui ne tranche pas est un pantin désarticulé), courage de la confrontation (pour son entreprise, son équipe et lui-même) et courage de la compétition (avec soi-même et avec les autres).