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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Le pouvoir diminue la faculté de travailler en équipe

Si le pouvoir favorise la performance individuelle, il dessert l’efficacité collective.

Plusieurs études ont démontré que le sentiment de puissance aide notamment les individus, lorsqu’ils travaillent en solitaire, à mieux traiter les informations à leur disposition, être plus créatifs et se concentrer plus longtemps.

Mais, comme les travaux d’une équipe de l’Université de Berkeley (Californie) viennent de le mettre en lumière, le pouvoir éprouvé par plusieurs individus est un frein à leur efficacité collective.

Les chercheurs de Berkeley ont mené plusieurs expérimentations avec plus de 1 000 étudiants et cadres dirigeants. Ils les ont filmés pendant qu’ils accomplissaient plusieurs tâches individuellement ou en petits groupes.

Ces tâches reproduisaient les missions que les managers doivent réaliser au quotidien et faisaient tour à tour appel à leur créativité, leur persévérance, leur esprit de décision et leur faculté à trouver un accord lors de négociations complexes.

By Angus Hildreth & Cameron Anderson via The Harvard Business Review

Dans toutes les expérimentations, les individus dotés du plus grand pouvoir réalisèrent les meilleures performances lorsqu’il s’agit pour eux de travailler en solo. En revanche, lorsqu’ils oeuvrèrent en groupe, ces dirigeants obtinrent les plus mauvais résultats de tout le panel (voir le graphe reproduit ci-dessus).

Les vidéos des sessions de travail collectives permettent d’expliquer les échecs répétés des groupes constitués d’individus de pouvoir.

Tout d’abord, au lieu de se concentrer sur la tâche à accomplir, ces derniers se disputèrent pour déterminer lequel d’entre eux devrait avoir le plus de pouvoir – prendre les décisions, disposer de la plus forte influence sur celles-ci et faire l’objet du plus grand respect. Ces conflits de prestige empêchèrent naturellement les personnes concernées de collaborer harmonieusement.

En outre, les groupes composées des personnes les plus puisantes furent également caractérisés par un moins bon échange d’informations. Leurs membres considéraient les informations comme un vecteur de pouvoir et avaient peur de potentiellement perdre la face en partageant des idées dont ils craignaient qu’elles puissent être jugées négativement par les autres.

Le dysfonctionnement de nombre d’instances dirigeantes – conseils d’administration, comités exécutifs… – trouve un nouvel éclairage avec cette étude. Le mérite de celle-ci, au-delà du constat qu’elle dresse, tient aux explications qu’elle livre sur les raisons de ces errements. Les patrons qui veulent réellement faire travailler sereinement leurs équipes dirigeantes savent désormais quels écueils ils doivent éviter.

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