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Toute vérité n'est que perception

Twitter, indispensable à la gestion des catastrophes naturelles

Démonstration a posteriori avec l’ouragan Sandy.

J’ai traité sur Superception de plusieurs capacités prédictives de Twitter : le réseau de micro-blogging permet notamment de prévoir le résultat des élections, le taux de chômage, les tendances boursières et le succès des films lors de leur sortie en salles.

Plus important, il pourrait aider les Etats à mieux orienter les premiers secours lorsque des catastrophes naturelles surviennent dans des régions peuplées d’internautes.

C’est ce que montre une étude réalisée par une équipe australienne à propos de l’ouragan Sandy qui avait dévasté le Nord-Est des Etats-Unis en octobre 2012. L’un des plus violents ouragans de l’Histoire, Sandy avait causé la mort de 210 personnes et coûté plus de 50 milliards de dollars aux Etats-Unis.

Comme toutes les catastrophes naturelles, Sandy posa la question de la répartition des premiers secours humains et matériels. Il faut en effet identifier les dommages dans les différentes zones impactées. Or les exemples de Sandy, et plus encore de Katrina en 2005, ont montré que cette première étape est souvent entachée d’erreurs qui peuvent causer plusieurs semaines ou mois de retard dans l’arrivée des aides aux victimes.

Outre-Atlantique, l’agence fédérale en charge de la gestion de ce type de tragédies, la FEMA (Federal Emergency Management Agency), utilise des modèles pour estimer où les pires dégâts ont été subis lors d’une catastrophe naturelle.

Ces modèles analysent des données liées à la géographie, aux infrastructures en place et aux caractéristiques de l’ouragan. Ils sont également instruits par les informations recueillies lors des survols des zones sinistrées. En revanche, ils ne prennent pas en compte les précisions que pourraient donner les victimes car l’interrogation de celles-ci est trop compliquée à réaliser à grande échelle.

(CC) Y. Kryvasheyeu, E. Moro et M. Cebrian

(CC) Y. Kryvasheyeu, E. Moro et M. Cebrian

C’est ici que Twitter trouve toute son utilité. En effet, l’équipe du Centre australien de recherche en technologies de communication et d’information (Melbourne) a montré qu’une cartographie des tweets publiés juste après le passage de l’ouragan Sandy correspondait à la carte des dommages dressée a posteriori.

Les Australiens analysèrent tous les tweets comprenant les hashtags (mots-clics) #Hurricane, #Sandy, #Frankenstorm (le surnom de cet ouragan hors du commun) et #Flooding.

Un grand nombre de ces tweets étaient géolocalisés. Pour déterminer la localisation des autres, les chercheurs étudièrent les comptes Twitter des personnes qui les avaient mis en ligne. Ils parvinrent ainsi à localiser près de 10 millions de tweets publiés par plus de 2 millions d’internautes.

Ils comparèrent ensuite ces tweets aux données sur les dégâts causés par Sandy compilées par la FEMA et les Etats du New Jersey et de New York afin de s’assurer que les tweets émanaient bien de victimes de l’ouragan et non de personnes commentant sa couverture médiatique. Cette comparaison permit de démontrer la corrélation entre le volume de tweets et l’ampleur des dommages.

Twitter était même légèrement meilleur que les modèles de la FEMA dans l’identification de la localisation et la gravité des dégâts. En outre, l’analyse des tweets est une méthode beaucoup moins coûteuse que celles utilisées jusqu’à présent par la FEMA.

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