25 juin 2016 | Blog, Blog 2016, Marketing | Par Christophe Lachnitt
Les “wearables” ne convainquent pas suffisamment
Je vous avais entretenu l’an dernier de la relative lenteur d’adoption des technologies “wearable“1 (accessoires ou vêtements) connectées à Internet. Il s’avère aujourd’hui qu’un nombre non négligeable de consommateurs qui les avaient adoptées les ont abandonnées par la suite.
Une enquête d’opinion réalisée par Ericsson à travers le monde révèle que ce phénomène touche environ 10% des acquéreurs de “wearables“.
Les raisons données par les intéressés se présentent comme suit :
- fonctionnalités limitées : raison citée par 21% des personnes interrogées,
- dépendance d’un autre produit : 14%,
- absence de connectivité Internet intégrée : 9%,
- données ou informations imprécises : 9%,
- déficit d’intégration avec les smartphones : 9%,
- mise sur le marché de nouveaux produits plus performants : 9%,
- manque de durabilité de la batterie : 8%,
- design peu attractif : 6%,
- complexité d’utilisation : 4%,
- trop faible nombre d’applications tierces : 4%,
- difficulté de mise en fonction : 4%,
- autres : 3%.
De fait, le constat que je dressais l’an dernier reste pertinent :
“Même si elle connaît une forte croissance, l’adoption des wearables est donc moins rapide que celle enregistrée par d’autres technologies numériques (smartphones, tablettes…). La valeur ajoutée parfois peu claire (notamment en raison du nombre limité d’applications mobiles natives) et le prix souvent élevé de ces appareils leur sont préjudiciables.
L’une des conséquences du succès relatif de ces technologies est que les annonceurs, rebutés par l’absence d’effet d’échelle, ne l’adoptent pas davantage que les consommateurs“.
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1 L’utilisation d’un terme anglais est loin d’être idéale mais les traductions françaises qui prévalent le sont encore moins : “portable” peut aussi bien faire référence aux appareils mobiles qu’aux technologies qui peuvent être portées sur soi et “mettable” est remarquablement laid.