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Toute vérité n'est que perception

Pourquoi je me suis trompé sur la présidentielle américaine : l’avènement de la kakistocratie

Comme le dit l’aphorisme, la prédiction est un exercice difficile, surtout lorsqu’elle concerne le futur.

Mes incursions dans la politique internationale procèdent de ma passion pour ces sujets qui, pour reprendre une formule célèbre, ne me sont pas totalement étrangers, ayant conseillé il y a quelques décennies un futur Président de la République française pendant plusieurs années à leur propos. Loin de constituer un argument d’autorité, cette expérience motive simplement les digressions sur la géopolitique que je me permets dans ce blog, bien qu’il ne lui soit pas consacré.Christophe Lachnitt

J’ai toujours fait des prévisions argumentées sur Superception car je considère que cet engagement est plus honnête intellectuellement que de proposer des analyses sans prendre le risque d’en tirer des pronostics. Ceux-ci ont le plus souvent été justes. Mais je me suis trompé sur l’issue de l’élection présidentielle américaine. Comme j’aime à le dire, progresser revient à changer d’erreur. Je continuerai donc à faire des prévisions en essayant de me tromper différemment1.

Je suis aussi convaincu que c’est en se remettant en question que l’on s’améliore. C’est pourquoi je vous propose une analyse à chaud de mon erreur. A cet égard, mon objectif, avec Superception, n’est pas d’avoir raison (je peux discuter avec mon chien pour ce faire) mais de vous présenter les réflexions les plus pertinentes possible, y compris en apprenant de mes propres méprises.

En l’occurrence, le plus étonnant est que j’ai analysé sur Superception nombre des tendances qui ont joué un rôle important dans le vote de la nuit dernière, au premier rang desquelles l’impasse où se trouve le système politique américainla capacité unique de Trump à incarner le rejet de “l’établissement”, la campagne ratée de Clinton, la “kardashiansation” de la présidentielle, la capitulation journalistique des médias américains devant les audiences générées par Trump et l’irresponsabilité de Facebook dans son traitement de l’actualité.

Mais, comme presque tous les observateurs, j’ai été en partie induit en erreur par les sondages2. Et, surtout, j’ai sous-estimé les facteurs favorables à Donald Trump, au premier rang desquels l’ampleur de la colère populaire et le rejet des élites incarnées par Clinton, et surestimé les éléments porteurs pour cette dernière, au premier rang desquels l’avantage démographique dont bénéficiaient les Démocrates depuis 1992 et la puissance de son organisation logistique sur le terrain.

Il est aussi évident que j’ai été désorienté par deux émotions : mon optimisme naturel et ma confiance dans la volonté d’une Nation que j’adore de refuser l’indignité personnelle et le discours de haine de Trump. J’ai trop voulu croire à l’observation de Winston Churchill :

Vous pouvez toujours faire confiance aux Américains pour prendre la bonne décision après avoir éliminé toutes les autres possibilités”.

Pas cette fois.

 

Les élites se délitent

Dans ses mémoires, “Believer“, David Axelrod, l’architecte des deux campagnes présidentielles de Barack Obama, explique que les électeurs envoient très souvent à la Maison-Blanche le candidat qui contraste le plus avec le Président en exercice.

Même si Axelrod n’en avait pas inféré le succès de Trump, il est vrai que le développeur immobilier présentait cette année le contraste le plus fort, sur les plans à la fois personnel et politique, avec Barack Obama.

(CC) Fox News

(CC) Fox News

Mais le contraste le plus important incarné par Trump ne concerne pas seulement Barack Obama : il vise l’ensemble de la classe politique accusée par un très grand nombre d’Américains de ne pas obtenir les résultats escomptés et de ne pas être digne de confiance. Ce rejet de “l’établissement” est loin d’être exclusif à l’Amérique comme nous le savons bien sur le Vieux Continent. Ainsi Washington D.C. est-elle aussi impopulaire outre-Atlantique que Bruxelles en Europe.

Or il se trouve que Donald Trump, bien que milliardaire, symbolise le rejet des élites en raison de sa rage personnelle à leur endroit, nourrie par son parcours – un enfant du Queens qui a lutté toute sa vie sans succès pour se faire accepter des vieilles familles de Manhattan -, et de son refus des conventions politiques. Ce mépris pour le “politiquement correct”, à rebours des déclarations formatées des dirigeants politiques, lui confère un faux air d’authenticité.

Hillary Clinton, pour sa part, personnifie tout ce que les Américains bannissent ces temps-ci : la reproduction des élites, l’absence de résultats et le manque de fiabilité personnelle. En outre, elle n’avait ni le charisme ni la puissance émotionnelle ni le message lui permettant de mobiliser les électeurs. Comme le dit un adage américain, “engager un combat culturel avec des faits s’apparente à lutter avec un couteau contre une arme à feu“. Même dans son camp, Clinton a d’ailleurs pâti d’un manque significatif de participation. En réalité, elle n’était pas la candidate idoine pour le moment politique marqué par une volonté de changement à tout prix que vivent actuellement les Etats-Unis. Incidemment, le comportement de la candidate démocrate, qui n’a pas eu le respect, vis-à-vis de ses supporters et du processus démocratique, de prononcer dès la nuit dernière un discours reconnaissant sa défaite, reflète sa dérive individuelle.

La perception de la famille Clinton par ses concitoyens avait ainsi été remarquablement résumée dans un sketch de l’émission satirique “Saturday Night Live” qui faisait dire à la comédienne incarnant Hillary3 :

Ne sommes-nous pas une dynastie amusante et accessible ?“.

Les élites américaines ont failli et c’est leur plus caricaturale représentante, Hillary Clinton, qui en paie aujourd’hui le prix. Le rejet qu’elle suscite est si fort que de nombreux électeurs de Barack Obama ont voté pour Trump, faisant même basculer des bastions démocrates (Michigan, Pennsylvanie, Wisconsin…) de son côté4. De fait, une partie des 54% d’Américains qui ont une image positive de la Présidence Obama ont choisi celui qui a promis d’en démanteler les principales réalisations.

C’est dire l’ampleur du choc politique que les Etats-Unis ont connu la nuit dernière5. La colère populaire est tellement puissante qu’elle a fait sauter toutes les digues, même chez les minorités que Trump avait insultées, jusqu’à faire élire un personnage qui incarne la kakistocratie, c’est-à-dire le gouvernement par les personnalités les plus médiocres.

 

Trump, un illusionniste sans idéal

Lorsqu’il faisait la cour à Jackie, John F. Kennedy s’était défini auprès d’elle comme “un idéaliste sans illusions”. A mes yeux, Donald Trump est exactement l’inverse : un illusionniste sans idéal.

C’est dire la haine que suscite Hillary Clinton chez ses concitoyens que ceux-ci lui aient préféré un candidat narcissique, raciste, sexiste, qui se moque des handicapés, a un bilan de chef d’entreprise contestable sur le plan juridique et ment sur tous les sujets, y compris son prétendu soutien financier à une école maternelle qui s’occupe d’enfants atteints du SIDA. De surcroît, Trump était probablement le prétendant à la Maison-Blanche qui était le moins qualifié et le moins adapté au respect de la Constitution de toute l’histoire américaine.

A cet égard, une comparaison a fait florès, dans les médias français, depuis le début de la campagne entre Donald Trump et Ronald Reagan. Je l’ai plusieurs fois réfutée sur Superception et il n’est pas superflu de réitérer ici que les deux hommes n’ont rien en commun, en termes de valeurs, d’expérience et compétence politique et de vision. Il est de bon ton de les comparer car les Français, toujours convaincus de leur supériorité intellectuelle, considèrent Reagan comme un ancien acteur un peu crétin égaré par hasard à la Maison-Blanche. La lecture de sa correspondance corrigera certainement à ce sujet l’opinion de ceux qui s’y adonneront.

(CC) CNN

(CC) CNN

Outre la discipline de camp très forte outre-Atlantique dans le système bipartisan, Trump a bénéficié, comme d’autres sous d’autres latitudes, de son positionnement “anti-système” qui l’a largement immunisé contre les révélations (tardives) des médias et les attaques (également tardives) de ses concurrents : ces accusations étaient en effet perçues par ses électeurs comme des réactions défensives du “système” contre lui. Sa stratégie de guerre avec les médias américains, jusqu’à menacer leurs droits constitutionnels, a également nourri sa posture de rébellion contre les acteurs de “l’établissement”6.

Plus globalement, la stratégie médiatique de Trump a été novatrice : de même que Franklin D. Roosevelt avait été le candidat de la radio, John F. Kennedy celui de la télévision et Barack Obama celui des réseaux sociaux, Donald Trump a été le candidat de la télé-réalité dont il maîtrise et exploite les codes narratifs7. Ce genre télévisuel, qui n’est pas complètement nouveau, a pris un essor extraordinaire ces dernières années, en particulier aux Etats-Unis, comme le montre l’itinéraire de Kim Kardashian.

De même que la callipyge starlette est devenue une star mondiale en n’ayant d’autre talent que sa célébrité, Donald Trump s’est affirmé comme un leader politique de premier plan en n’ayant d’autre expérience ou compétence dans ce domaine que sa notoriété.

Sur le web social, il a revisité la stratégie déployée par Barack Obama et son équipe : ceux-ci avaient utilisé Facebook pour identifier, cibler et mobiliser les électeurs potentiels. Trump n’a accordé presque aucune importance à cette double dimension de l’analyse de données et de la logistique sur le terrain. Il s’est reposé sur son compte Twitter qui possède plus d’abonnés que ceux de médias tels qu’ABC News, CBS, NBC, USA Today, The Washington Post ou The Wall Street Journal. Dans la même logique, il a largement sous-investi en publicité, un canal qui dépend des médias du “système” alors que Twitter lui permet de s’adresser directement à ses supporters.

A cet égard, Donald Trump a bénéficié de l’approche tribale qui caractérise de plus en plus les réseaux sociaux où de fausses informations et des opinions radicalisées circulent au sein de groupes de supporters politiques qui sont de moins en moins exposés à des idées différentes des leurs. En réalité, Internet nous rend individuellement plus intelligents mais collectivement plus bêtes. Ainsi 81% des Américains estiment-ils que les électeurs de Trump et Clinton ne peuvent même plus tomber d’accord sur des faits élémentaires. Comme je l’ai souligné, Facebook porte dans ce domaine une responsabilité que le résultat de cette élection rend d’autant plus écrasante.

Ces mutations médiatiques ont été mises par Donald Trump au service d’un discours qui n’est rien d’autre qu’une traduction des récriminations de ce qui s’est avéré être une majorité du peuple américain. Mais le futur Président ne leur a proposé aucune vision unificatrice et positive de l’avenir de leur pays. Il s’est comporté comme André Ledru-Rollin pendant la révolution de 1848 déclarant à des manifestants qui lui bloquaient le passage :

Il faut bien que je les suive puisque je suis leur chef“.

Si c’est Trump qui a défini le débat de l’élection, il ne l’a pas élevé.

 

Après la fracture, la facture

L’élection de Trump résulte donc très largement de la fracture entre le peuple américain et ses élites. Mais, si le nouveau Président applique ses idées, le prix de la facture sera très élevé pour l’Amérique (et la planète). Il s’est en effet affranchi des principes républicains pour porter une forme de nationalisme populiste.

Son populisme s’exprime par son rejet des élites et sa prétention à être le vrai, voire le seul, représentant du peuple. Son nationalisme passe, sur le plan intérieur, par la promotion d’une vision traditionaliste et sécuritaire de l’Amérique qui rassure une population blanche contrariée par la Présidence de Barack Obama, la légalisation du mariage homosexuel et la perte de sa prédominance dans l’évolution démographique en cours (les Blancs deviendront minoritaires aux Etats-Unis entre 2040 et 2050). Sur le plan international, son nationalisme relève notamment de la restriction de la politique de libre échange des Etats-Unis et de leur rôle sur la scène géopolitique.

La vision de Trump peut donc se résumer à tous égards en un mot : repli.

(CC) Breaking News Live

(CC) Breaking News Live

Le Parti républicain ne peut s’en prendre qu’à lui-même lorsqu’il observe les dégâts idéologiques, politiques et sociétaux que crée Trump. Il s’est en effet évertué ces dernières années à délégitimer le gouvernement et à refuser par principe tout compromis avec les Démocrates, quel que soit le sujet, une approche éloignée, incidemment, de celle de Ronald Reagan.

Alors que celui-ci avait conclu des accords politiques avec les Démocrates du Congrès, Mitch McConnell, leader républicain au Sénat, déclara après l’élection de 2010 que son objectif prioritaire était d’empêcher la réélection de Barack Obama. Autant pour l’intérêt général ! La radicalisation du Parti républicain, engagée sous Newt Gingrich et accélérée avec le mouvement Tea Party et la candidature de Sarah Palin à la Vice-Présidence, l’a détruit au même rythme qu’elle gangrénait la démocratie américaine.

La passerelle entre ce mouvement et Donald Trump fut le leadership, si j’ose employer ce mot à ce sujet, assumé par ce dernier pour délégitimer Barack Obama en raison de sa prétendue naissance à l’étranger. Cette radicalisation sembla porter ses fruits électoraux pour les Républicains au Congrès – notamment en 2010 et 2014 – jusqu’à ce qu’elle produise un effet boomerang avec l’OPA de Trump sur le Parti.

Il s’avéra en effet que, aux yeux des Américains, les leaders républicains appartenaient autant à “l’établissement” que leurs homologues démocrates. C’est ainsi que Trump défit nombre de figures de ce Parti lors de la primaire républicaine avant, ce matin, de conquérir la Maison-Blanche.

Trump est également l’héritier politique d’un autre milliardaire, Ross Perot, candidat indépendant en 1992 et 1996, qui promouvait lui aussi un message populiste et nationaliste de repli de l’Amérique sur elle-même. Mais Perot n’avait pas privatisé à son profit l’un des deux grands partis américains. Le délitement des élites américaines a permis à Trump de ce faire : loin d’être le génie politique que certains journalistes commencent déjà à nous décrire, le futur Président est un opportuniste insincère qui a exploité avec talent la faiblesse du système politique.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille ignorer les griefs de ses électeurs dont l’affliction est réelle car la mondialisation et la crise financière de 2008 ont eu des conséquences encore plus dures outre-Atlantique qu’en Europe. Comme moi, les élites et les médias n’ont pas assez perçu l’ampleur de la souffrance et de la colère de la majorité qui a voté pour Trump. En particulier, le fait qu’aucun dirigeant de Wall Street n’ait été condamné à une peine de prison a exacerbé leur sentiment d’un pays à deux vitesses8.

Dans son livre “Hillbilly Elegy“, J.D. Vance dresse un portrait éclairant des classes populaires blanches américaines, marquées par une crise sociale protéiforme (taux de mortalité, de dissolution familiale, d’addiction à la drogue et d’incarcération élevés). Bien qu’elle ne soit pas la plus pauvre, cette classe d’Américains est la plus pessimiste du pays sur le plan économique.

(CC) Getty Images

(CC) Getty Images

En outre, et c’est un phénomène beaucoup moins légitime, le vote en faveur de Trump lors de la primaire républicaine a été corrélé avec un ressentiment racial, un lien qui semble s’être retrouvé dans l’élection générale. Le facteur racial aurait ainsi joué un rôle plus important que son pendant économique. Ce n’est malheureusement pas un hasard si l’élection du Premier président noir des Etats-Unis a été suivie de celle du premier Président soutenu par le Klu Klux Klan.

Si vous me permettez cette grossière métaphore, on retrouve donc, avec Trump, le conflit cher à Kant entre croire et savoir. Ses électeurs ont “supprimé le savoir pour lui substituer la croyance”.

 

Lune de miel ou lune de fiel ?

L’élection de Donald Trump est le résultat de la douleur ignorée d’une majorité du peuple américain. Elle va malheureusement sans doute créer des douleurs plus importantes encore pour les raisons évoquées dans cet article, même si l’on peut penser que le nouveau Président aura le choix entre se renier (ce qu’il a déjà commencé à faire abondamment dans son premier discours) ou être destitué.

J’adore l’Amérique sans retenue et l’élection de Trump m’afflige. Mais mon éternel optimisme, qui, je l’ai dit, m’a aveuglé dans l’analyse de cette élection, me porte à faire confiance à cette Nation beaucoup plus prompte que d’autres à corriger ses erreurs.

Ainsi le Sénateur Joseph McCarthy, animateur d’une délirante chasse aux sorcières communistes dans les années 1950, fut-il démis en quatre ans. De même, Abraham Lincoln, le plus grand Président américain, succéda-t-il à l’un des plus mauvais, sinon le plus mauvais, James Buchanan.

La kakistocratie n’est pas un régime durable.

1 Par contre, je ne publierai pas le livre de réflexions sur la crise politique américaine que j’avais prévu de faire paraître en janvier 2017. En effet, sa deuxième partie devait être constituée des analyses que j’ai mises en ligne à ce sujet sur Superception. Mon erreur de pronostic ne me place pas dans la meilleure position pour les reprendre dans un livre.

2 Même les sondages de sortie des urnes Etat par Etat, cohérents avec mon pronostic, était erronés. Du reste, les données du Parti républicain prévoyaient elles aussi la défaite de Donald Trump. Une explication à cette errance sondagière pourrait résider dans le fait que les électeurs du développeur immobilier aient associé les instituts de sondages aux élites qu’ils rejettent et de ce fait refusé de participer à leurs enquêtes d’opinion.

3 Le 11 avril 2015.

4 Il disposera également d’un Sénat et d’une Chambre des Représentants avec des majorités républicaines.

5 Hillary Clinton ne pourra pas se contenter de la justifier par le comportement du Directeur du FBI dans l’affaire de ses emails ou par des erreurs tactiques (par exemple sa désertion du Wisconsin et, dans une moindre mesure, du Michigan).

6 L’incapacité des instituts de sondages et médias à prévoir la victoire de Trump fournira d’ailleurs à ce denier un argument tout trouvé lorsqu’ils mettront en cause sa popularité au cours de son mandat.

7 Voyeurisme, réduction des personnages à un ou deux stéréotypes simplistes, exacerbation des conflits et drames personnels, recours à la violence et l’humiliation symboliques, glorification des “méchants”, élimination des participants sur des critères subjectifs, manipulation de la réalité, présentation de toute chose comme une source de divertissement, interaction avec le public…

8 Incidemment, les dirigeants de la finance américaine sont plus protégés contre les affres de la justice que les leaders politiques dont plusieurs, aux Etats-Unis, ont fini en prison.

Un commentaire sur “Pourquoi je me suis trompé sur la présidentielle américaine : l’avènement de la kakistocratie”

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Ce serait bien de publier cet article tres interessant en anglais pour que les Americains puissent le lire.

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