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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Nous sommes tous des rédacteurs en chef !

Grâce à l’avènement du numérique, nous avons tous la possibilité, depuis quelques années déjà, d’être des citoyens-journalistes. Désormais, avec le site web lancé cette semaine par la start-up Storify, nous pouvons même être des rédacteurs en chef. On n’arrête pas le progrès. Au fait, est-ce vraiment un progrès ?

Storify a été fondée par un ancien journaliste de l’agence Associated Press. Son objectif est de nous aider à rassembler et trier les informations qui pullulent sur Internet. Sur Storify, on peut créer ses propres contenus – et l’ajouter à son site Internet – à partir de la matière disponible sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, Flickr, YouTube…) et sur d’autres sites.

Storify vise deux types d’utilisateurs :

  • les journalistes qui, bien qu’ils ne puissent pas être sur le terrain, pourront cependant bâtir des reportages enrichis de témoignages des acteurs de l’actualité. Comme le raconte GIGAom, c’est par exemple ce qu’Andy Carvin de NPR (National Public Radio) a fait ces derniers temps en construisant son émission, depuis Washington, à partir des flux Twitter afin de suivre et commenter la “révolution” égyptienne et la révolte libyenne. Carvin n’effectue pas un travail de reporter au sens premier du terme car il n’est pas sur place mais il collecte, trie et met en perspective les informations de première main qu’il recueille sur Twitter ;
  • les citoyens qui peuvent, grâce à Storify, devenir agrégateurs de multiples sources d’informations.

J’ai testé Storify et je trouve ce service à la fois très bien fait et très utile. Je ne considère pas qu’il représente une nouvelle dérive du journalisme – après tout, il y a toujours eu des journalistes ou éditorialistes qui faisaient leur métier sans être sur les lieux des événements qu’ils couvraient. Au contraire, Storify permet aux journalistes de s’abreuver à un nombre de sources d’information presque illimité et, partant, de vérifier encore mieux – s’ils le souhaitent – la pertinence de leurs analyses. C’est donc, pour les médias, un progrès.

Quant à nous, modestes citoyens, nous pouvons désormais être des rédacteurs en chef. Internet élargit une nouvelle fois gratuitement le champ de nos possibles. Qui s’en plaindra ?

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