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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Le manager de la fin du monde

Parmi les besoins vitaux de l’être humain est le sentiment d’appartenance. Quitte à souhaiter la fin du monde ?

Il s’appelle Harold Camping. Pasteur, il est Président de Family Radio, un réseau de stations de radio chrétiennes présent à travers les Etats-Unis. Camping a à trois reprises utilisé la numérologie biblique pour prévoir la fin du monde le 21 mai 1988, le 7 septembre 1994 et le 21 mai 2011. Naturellement, il ne s’est jamais rien passé.

Harold Camping – (CC) Wikimedia Commons

Pourtant, à chaque fois, la campagne de communication d’Harold Camping convainquit un très grand nombre de personnes de croire à cette prédiction. Ils quittèrent leur emploi et liquidèrent leurs économies pour se préparer au jugement dernier. Leur monde s’écroula effectivement le 21 mai dernier mais pas pour les raisons qu’ils anticipaient. Ils se retrouvent sans rien.

Ce phénomène illustre de manière extrême l’un des besoins vitaux de l’être humain qui, heureusement, ne se concrétise pas toujours avec autant d’excès : le sentiment d’appartenance. C’est un sentiment positif que nous éprouvons lorsque nous partageons des valeurs ou des convictions avec d’autres personnes.

Ce sentiment que les ratiocinateurs de l’Apocalypse arrivent à créer est également essentiel en management. Des collaborateurs qui adhèrent aux valeurs et au projet de leur entreprise sont en effet beaucoup plus investis individuellement au service d’une aventure collective.

Paradoxalement, il peut être plus difficile de réunir des individus pour construire un nouveau monde – ce qui est, in fine, l’objectif symbolique de toute entreprise – que pour célébrer la fin du monde.

4 commentaires sur “Le manager de la fin du monde”

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“Des collaborateurs qui adhèrent aux valeurs et au projet de leur entreprise sont en effet beaucoup plus investis individuellement au service d’une aventure collective”.

Je partage ce point de vue mais parfois l’adhésion est détourné. On peut adhérer davantage au manager, à ses valeurs, ses convictions, sa force stratégique, sa vision…et dans ce cas les résultats pour l’entreprise sont les mêmes.

Tout à fait, cher Bertrand, tant que le charisme et la vision du manager sont cohérents avec les valeurs et le projet de l’entreprise. Xophe

Exemple édifiant… et je partage votre analyse mais j’ajouterais…
…L’adhésion relève beaucoup voir essentiellement de notre affectif… cette adhésion est avant tout centrée sur le Vecteur de ces messages… l’Individu qui incarne la vision, les valeurs, le projet…
De nos jours, notre quête de sens est moins importante que notre recherche de celui qui porte le sens. People’isation de l’entreprise ?
Pour pousser l’entreprise vers la réussite par l’adhésion, il faut avant tout travailler sur le leadership du manager.
“Nous ne désirons aucune chose parce que nous la trouvons bonne… mais au contraire, nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous la désirons.” Spinoza…

Chère Pascale, je suis d’accord avec vous mais jusqu’à un certain point seulement. En effet, la force du charisme d’un dirigeant se dissipe une fois que les collaborateurs ne sont plus en sa présence. Or, plus l’entreprise est grande, moins l’ensemble des collaborateurs est en contact avec son dirigeant. Au contraire, la force de sa vision reste après qu’elle a été communiquée aux collaborateurs. Mieux vaut donc, à mon humble avis, un leader moins charismatique mais plus inspiré que l’inverse. C’est en tout cas un passionnant sujet de réflexion. Xophe

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