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Toute vérité n'est que perception

Google a raison de lutter puérilement contre une décision de justice idiote

Les premières applications du “droit à l’oubli” cher à la Cour de justice européenne démontrent l’ineptie de cette décision.

Google a supprimé de ses résultats de recherche accessibles en Europe (voir la copie d’écran ci-dessous) plusieurs contenus, dont un article publié en 2007 par un journaliste économique reconnu de la BBC à propos de l’éviction de Stan O’Neal, alors patron de la banque Merrill Lynch enferrée dans la crise qui alliait causé sa perte. D’autres articles supprimés par Google concernent notamment un scandale ayant touché un arbitre de football, un couple ayant fait l’amour dans un train et un avocat accusé d’escroquerie.

Ces suppressions sont une conséquence d’un récent jugement de la Cour de justice européenne considérant que les citoyens européens ont le droit à l’oubli numérique. A fin juin, Google avait reçu 70 000 demandes de retrait d’articles des résultats de ses recherches, chaque demande concernant en moyenne quatre contenus. Dans le cas de Stan O’Neal, l’origine de la demande de suppression n’est pas connue mais elle pourrait aussi bien provenir de l’ancien patron de la banque que d’un individu pris à partie dans les commentaires sous l’article en question.

(CC) Google, Danny Sullivan

(CC) Google, Danny Sullivan

Quoi qu’il en soit, la censure initiée par la Cour de justice européenne est en marche. Comme le dit Martin Clarke, directeur de la publication du Daily Mail cité par The San Jose Mercury News, cette procédure s’apparente au fait d’aller dans des bibliothèques brûler les livres déplaisants. Elle se fonde sur une différence culturelle majeure entre l’Europe et les Etats-Unis : outre-Atlantique, la liberté d’expression surpasse tous les autres droits.

Certes, les articles incriminés sont encore présents sur Internet mais, Google bénéficiant d’une part de marché de 95% de la recherche en ligne européenne, leur accessibilité a quasiment été réduite à néant. A celles et ceux d’entre vous qui souhaitent s’affranchir de la censure européenne, je recommande d’utiliser l’adresse de recherche www.google.com/ncr que je pratique depuis de nombreuses années afin d’être au plus près de l’actualité américaine. “NCR” signifie “no country redirect”. Cette adresse vous fournit les résultats américains relatifs à votre recherche et non les résultats de votre pays.

Il est plus que probable que Google, dans ses premières suppressions de résultat de recherche, ait interprété la décision de la Cour de justice européenne de manière maximaliste afin d’en montrer la stupidité et de faire réagir les journalistes dont les articles ont disparu de ses pages.

C’est une attitude puérile mais qui se justifie complément à mon sens étant donnée l’insanité du jugement de la Cour de justice européenne. Celui-ci donne en effet l’opportunité aux délinquants et tyrans en tout genre de faire effacer leurs méfaits de la mémoire publique. En outre, il constitue un modèle d’anachronisme.

Google a donc raison de susciter le débat à ce sujet.

Un commentaire sur “Google a raison de lutter puérilement contre une décision de justice idiote”

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Je ne suis pas totalement d’accord avec votre analogie de la bibliothèque. On a tendance à l’oublier (avec plus de 90% de nos recherches effectuées sur Google) mais Google ne produit pas de contenu.
Dans ce cas, la procédure s’apparenterait plutôt à aller dans une bibliothèque et demander le catalogue et l’on s’apercevrait de trous ou de titres barraient en noire.
A partir de là, il faudrait (ré)apprendre à faire des recherches soi-même, ce qui n’est pas plus mal.

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