6 janvier 2015 | Blog, Blog 2015, Management | Par Christophe Lachnitt
L’email a encore de beaux jours devant lui
Les informations concernant la mort de l’email sont très exagérées comme l’aurait écrit Mark Twain.
The Pew Research Center a réalisé un sondage aux Etats-Unis auprès d’un échantillon représentatif d’internautes adultes qui disposent d’un emploi et les a interrogés sur le rôle des technologies numériques dans leur travail.
Cette enquête d’opinion montre que l’email se classe en tête, devant Internet, des outils numériques les plus importants pour la vie professionnelle des sondés.
De manière plus surprenante, le téléphone fixe est considéré comme plus avantageux que le mobile. Quant aux réseaux sociaux, ils n’ont logiquement pas encore décollé dans les usages professionnels courants.
Par ailleurs, l’étude de Pew montre que, malgré les inquiétudes liées au risque de distraction censément créé par les outils numériques, les personnes interrogées affirment qu’ils n’ont pas d’impact négatif sur leur productivité : 46% s’estiment plus performants grâce à eux et seulement 7% moins efficaces.
Les sondés citent en particulier trois bénéfices de l’email, d’Internet et des téléphones mobiles : l’élargissement de leur cercle de relations au-delà de leur entreprise (cité par 51% des personnes interrogées), la flexibilité accrue dans leurs heures de travail (39%) et l’augmentation de leur durée de travail (35%).
L’email est un service relativement mature – à l’échelle d’une technologie aussi jeune qu’Internet – qui a été très largement adopté dans le monde du travail par toutes les générations. Il représente désormais un outil incontournable, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il sera éternel – tout comme le téléphone fixe d’ailleurs.
Cependant, le développement d’autres vecteurs – réseaux sociaux internes et externes, chats… – n’est pas encore assez significatif pour menacer le règne de l’email à court terme.
Malgré quelques tentatives pour le réinventer, celui-ci pâtit de plus en plus de déficits importants en matière d’instantanéité, d’interactivité, de capacité multimédia et d’ergonomie. Il reste à voir s’il pourra survivre longtemps comme une solution de communication ordinaire ou s’il connaîtra le même sort que le fax.
Un grand merci tout d’abord à vous pour votre travail assidu (quelle discipline !) et le contenu de vos articles dont je suis un lecteur régulier.
Il me semble intéressant de rappeler comme vous le faite l’état des lieux des usages professionnels pour ne pas confondre tendance et pratiques. Le digital et la mobilité ont le vent en poupe (c’est un fait) et incarnent sans aucun doute l’avenir. Mais l’ordinateur et le mail ont encore de beaux jours devant eux et ne sont pas encore à ranger avec le minitel au rang des outils préhistoriques.
Au passage, l’importance du téléphone fixe tient à mon sens essentiellement au fait que rares sont encore les salariés à disposer d’un portable professionnel ou à utiliser leur portable personnel à des fins professionnelles…
Cher Joseph,
Merci beaucoup pour votre fidèle indulgence et votre commentaire.
Nous sommes effectivement en phase.
Bonne année.
Xophe