Fermer

Ce formulaire concerne l’abonnement aux articles quotidiens de Superception. Vous pouvez, si vous le préférez, vous abonner à la newsletter hebdo du site. Merci.

Fermer

Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La leçon de management involontaire de Steve Jobs

La gentillesse est-elle une forme de vanité ?

C’est la question que pose une anecdote rapportée par Jony Ive, le patron du design d’Apple, dans le long article que lui consacre The New Yorker.

Ive raconte qu’un jour, après avoir vu Jobs étriller des membres de son équipe, il critiqua le comportement du génial fondateur d’Apple. Ce dernier lui demanda alors pourquoi il devrait être vague dans ses remarques :

“L’ambiguïté est une forme d’égoïsme. En fait, tu ne te soucies pas des sentiments de tes collaborateurs. Tu es vaniteux, tu veux qu’ils t’aiment.

C’est vraiment dégradant de constater que, en raison de ce désir d’être aimé, tu ne leur as pas donné un feedback complètement clair”.

Steve Jobs - (CC) James Mitchell

Steve Jobs – (CC) James Mitchell

Il me semble que Steve Jobs a à la fois raison et tort.

Il a raison de souligner que des managers peuvent être tentés d’atténuer leurs critiques pour préserver leur relation avec leurs collaborateurs.

Il a tort de considérer que cette relation n’a aucune importance et que, seule, la clarté des feedbacks donnés à ses collaborateurs est créatrice de valeur pour l’entreprise. En effet, une relation entre manager et collaborateurs fondée sur la confiance et l’absence de peur est aussi source de progrès car, ainsi que j’aime à le répéter, les idées ne sont pas hiérarchiques. Même lorsqu’il est aussi génial que Steve Jobs, le manager n’est jamais le seul qui puisse faire avancer l’entreprise par ses réflexions.

Steve Jobs a également tort lorsqu’il oppose franchise et attention portée aux sentiments d’autrui. Entre la franchise et la brutalité, il y a en effet le respect. Il est tout à fait possible d’être franc tout en étant respectueux de ses collaborateurs. C’est certes moins facile et plus long que d’être brutal mais c’est aussi plus productif. Je trouve pour ma part qu’une bonne méthode consiste à poser des questions afin d’amener son interlocuteur à comprendre par lui-même les insuffisances de son approche ou de son projet.

Steve Jobs nous a prodigué un grand nombre de leçons de management (lire ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici). Celle-ci est plutôt involontaire.

3 commentaires sur “La leçon de management involontaire de Steve Jobs”

› Ajouter un commentaire

Cf l’excellent film avec Patrick Chesnais: “Je ne suis pas là pour être aimé”
Tout réside dans la différence entre “être aimé” et “être apprécié”.

Laisser une réponse à Hervé Annuler la réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Remonter

Logo créé par HaGE via Crowdspring.com

Crédits photos carrousel : I Timmy, jbuhler, Jacynthroode, ktsimage, lastbeats, nu_andrei, United States Library of Congress.

Crédits icônes : Entypo