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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Les médias donnent des leçons mais n’éduquent pas

L’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche sera-t-elle l’événement qui conduira tous les médias – traditionnels comme nouveaux – à une remise en question profonde de leurs méthodes ?

Affirmer qu’ils sont pleinement responsables ou totalement innocents du résultat de ce scrutin est uniment aberrant. Leur influence, démontrée par des données objectives (cf. infra), pose des questions majeures pour l’avenir de la démocratie à l’ère numérique, sociale et mobile. Même si les médias traditionnels et les nouveaux vecteurs d’information ont des caractéristiques et logiques très différentes, ils se rejoignent dans un travers commun : ils donnent des leçons mais n’éduquent pas. Ils ont renoncé à l’une des missions qui est au coeur de leur utilité civique.

 

Commençons par les médias traditionnels.

Toute réflexion à leur sujet doit à mon sens partir de leur situation économique :

  • le chiffre d’affaires publicitaire de l’édition papier de McClatchy (éditeur de 29 quotidiens locaux dans 14 Etats) a baissé de 16,9% au cours du dernier trimestre, celui de Gannett (éditeur de USA Today et de plusieurs quotidiens locaux) de 14,9% et celui de Tronc (éditeur de nombreux quotidiens locaux au premier rang desquels The Chicago Tribune et The Los Angeles Times) de 10,9% ;
  • l’évolution des plus grands quotidiens nationaux n’est pas meilleure : le déclin des revenus publicitaires générés par l’édition papier du New York Times s’accélère (-19% au dernier trimestre) et n’est pas compensé par la montée en puissance de son chiffre d’affaires publicitaire numérique. Au total, ses rentrées publicitaires ont diminué de 8%. Et The Wall Street Journal vient d’annoncer un plan de réduction de coûts drastique qui passera par l’élimination et la fusion de certaines rubriques de son édition papier ;
  • la presse quotidienne américaine emploie aujourd’hui 28 000 journalistes contre 56 900 en 1990 ;
  • la crise de la presse écrite sera aiguë tant que les investissements publicitaires dont elle bénéficie seront supérieurs à l’attention qu’elle suscite chez le grand public. Or cet écart est loin d’être résorbé (voir le graphique reproduit ci-dessous) : la part d’attention médiatique de la presse écrite est restée stable sur l’année 2015, à 4%, alors que sa part des investissements publicitaires a légèrement décliné (de 18% à 16%).

Mary Meeker 2016 - 1

La conséquence éditoriale de cette situation économique est redoutable : un nombre toujours plus grand de journaux locaux ferment leurs portes et les quotidiens qui survivent péniblement, aux niveaux local et national, ont de moins en moins les moyens d’accomplir leur mission journalistique. Celle-ci constitue une activité quasi exclusivement humaine et donc très coûteuse.

Or les revenus publicitaires sont désormais phagocytés par des plates-formes (moteurs de recherche, réseaux sociaux, services de messagerie, sites d’e-commerce…) qui ne produisent aucun contenu journalistique. C’est là l’une des conséquences les plus inquiétantes de la mutation du paysage médiatique : elle génère de manière systémique un appauvrissement du journalisme et, partant, un affaiblissement de la démocratie.

C’est l’une des conséquences les plus inquiétantes de la mutation du paysage médiatique : elle génère de manière systémique un appauvrissement du journalisme et, partant, un affaiblissement de la démocratie.

Ainsi la prédominance du “fast news“, l’équivalent journalistique du “fast food“, s’explique-t-elle notamment par un déficit de présence sur le terrain et d’investigation : la curation, le commentaire et les brèves remplacent les reportages détaillés et les enquêtes approfondies. En outre, confrontés à la concurrence sensationnaliste des plates-formes numériques, les médias traditionnels renoncent au rôle d’éclairage du public qu’ils pourraient conserver : en 2016, les trois principales chaînes de télévision américaines ne consacrèrent que 32 minutes en cumulé dans leurs journaux télévisés du soir aux programmes politiques des candidats à la Maison-Blanche.

Les médias traditionnels n’ont donc ni les moyens ni la volonté d’éduquer les citoyens. Mais ils leur donnent des leçons de morale. Or leur éloignement – géographique, sociologique et politique – de leurs publics rend leurs prescriptions difficilement acceptables aux yeux de ces derniers qui les perçoivent comme autant de signes de mépris. En particulier, les électeurs de Donald Trump vivent mal le fait d’être assimilés au racisme et au sexisme du candidat à travers lequel ils expriment leur colère mais pas toutes leurs convictions. A cet égard, l’entrepreneur – et supporteur de Donald Trump – Peter Thiel avait certainement raison lorsqu’il expliquait avant le scrutin :

Les médias ne prennent pas Donald Trump au sérieux mais ils le prennent toujours au pied de la lettre. Au contraire, beaucoup d’électeurs qui votent pour lui le prennent au sérieux mais ne prennent pas ses déclarations à la lettre”.

De fait, à travers l’assimilation entre Trump et ses électeurs comme avec leurs autres postures moralisatrices, les médias servent la stratégie “anti-système” et la contemption des élites du futur Président. Aux Etats-Unis cette année comme en France lors du référendum sur le traité constitutionnel européen de 2005 et en Grande-Bretagne lors du vote sur le Brexit, le quasi unanimisme des médias à défendre une position politique a eu un effet boomerang. Il faut dire que le niveau de confiance des Américains dans les journalistes est à son plus bas niveau historique (voir le graphique reproduit ci-dessous) : selon Gallup, seulement 32% font confiance aux médias pour rendre compte de l’actualité “de manière complète, exacte et équilibrée”.

gallup

Il faut donc remettre en cause l’optique que j’ai défendue sur Superception selon laquelle, en journalisme, “la transparence est la nouvelle objectivité”. Mon raisonnement consistait à dire que, les humains ne pouvant être dénués d’émotions et donc d’opinions, il ne peut exister de journaliste totalement neutre. Les journalistes seraient ainsi plus crédibles lorsqu’ils nous disent quel est leur point de vue – dans les deux sens du terme – afin d’éclairer notre compréhension de leur travail. Mais l’excès en tout nuit1. Walter Conkrite, par exemple, eut une influence majeure, lorsqu’il critiqua dans son journal télévisé la persistance de l’engagement militaire américain au Vietnam, parce qu’il ne donnait pas son avis sur chaque événement de l’actualité et qu’il bénéficiait de l’aura que lui conférait une réputation unique au sommet d’un monde médiatique très clairsemé. Aujourd’hui, au contraire, on voit chaque journaliste éditorialiser la moindre relation de l’actualité et la moindre question posée à l’un de ses protagonistes dans un univers médiatique surchargé où aucune figure tutélaire n’émerge plus depuis le décès de Tim Russert. L’éditorialisation à tout crin fait donc ressembler les médias traditionnels aux réseaux sociaux : l’avalanche des opinions y étouffe la relation des faits et la présentation des enjeux. A cet égard, le comique et analyste politique de gauche Bill Maher a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il avait eu tort de démoniser les récents candidats républicains à la Maison-Blanche (George W. Bush, John McCain et Mitt Romney) car son message s’en trouva banalisé une fois qu’il s’agit de diaboliser Donald Trump.

Au-delà de ces réflexions générales, il convient également de noter que les médias traditionnels commirent une erreur stratégique dans l’appréhension de la candidature de Donald Trump. Ils lui appliquèrent en effet à contre-temps le cycle journalistique bien connu : lécher, lâcher, lyncher. Les chaînes de télévision, en particulier, commencèrent par lui donner durant un an un temps d’antenne sans précédent en raison des audiences qu’il leur permettait de générer… et de sa disponibilité permanente, contrairement à ses concurrents de la primaire républicaine et Hillary Clinton. Puis, à l’exception de la conservatrice Fox News, les médias lâchèrent Trump à l’été 2016 et donnèrent l’impression de le lyncher dans la dernière ligne droite de la campagne alors que les révélations à son sujet (vantardise sur des agressions sexuelles, évitement des impôts, détournement de l’objet philanthropique de sa fondation…) se multipliaient. En clair, ils lui accordèrent gracieusement la possibilité d’installer sa candidature et ses thèmes de campagne sans presque jamais le challenger avant, une fois qu’il était trop tard, de sembler donner des leçons moralisatrices à ses électeurs.

(CC) Michael Vadon

(CC) Michael Vadon

Même si certains médias traditionnels, au premier rang desquels The New York Times et The Washington Post, ont fait (trop tardivement) des révélations majeures sur Donald Trump, il est d’autant plus regrettable que les journalistes de presse écrite et de télévision n’aient pas plus rapidement et fortement challengé factuellement, sans les juger, ses affirmations mensongères que l’efficacité de la vérification des faits (“fact checking“) est désormais avérée, contrairement à ce qui était admis jusqu’à présent.

De surcroît, la déficience des médias traditionnels dans leurs propres territoires d’expression fut aggravée par le fait que leur influence sur le web social était menacée par le déferlement des opinions individuelles et de l’activité des médias tout numérique.

 

Les nouveaux médias, jungle civique

A tout seigneur, tout honneur, abordons d’abord le cas de Facebook qui est non seulement un média, contrairement aux affirmations de Mark Zuckerberg, mais surtout le premier média du monde.

J’ai souvent vanté sur Superception les mérites stratégiques et managériaux du cofondateur et patron du premier réseau social de la planète et l’ai aussi défendu au début de la polémique sur la rubrique “Trending Topics qui met en exergue, auprès des abonnés américains du service, les articles d’information les plus populaires du moment. Je ne suis donc pas suspect de critique systématique à son endroit. Mais, en l’espèce, son assertion que Facebook n’a pas eu d’influence sur le corps électoral américain serait risible si le sujet n’était pas aussi grave2. Une autre élection, à Hong Kong, a d’ailleurs démontré le rayonnement de Facebook sur les électeurs. Une étude a également conclu que, lors des élections de 2010 au Congrès, environ 340 000 Américains supplémentaires avaient voté après avoir lu un seul message publié sur Facebook le jour du scrutin.

Mark Zuckerberg - (CC) JD Lasica

Mark Zuckerberg – (CC) JD Lasica

Pour résumer, trois sujets posent problème quant au rôle médiatique de Facebook.

Le premier concerne ce rôle lui-même. Il convient en effet de comprendre les racines du problème pour pouvoir le traiter. Pourquoi, en définitive, Facebook est-il un média ? Parce qu’il prend des décisions éditoriales. Il le fait, pour ses abonnés américains, avec sa rubrique “Trending Topics” et, pour l’ensemble de ses membres, avec la sélection des contenus qu’il nous présente sur nos “murs”. Le fait que ces décisions soient prises par des algorithmes et non par des humains ne change rien à leurs conséquences. Facebook ne se contente pas, comme un opérateur de télécommunications, de permettre à ses abonnés de communiquer grâce à son réseau. Il décide des informations et messages qu’ils y voient. Incidemment, la vocation de Twitter est très différente car, pour l’essentiel, ses utilisateurs choisissent les comptes auxquels ils s’abonnent et dont ils voient les contenus dans leurs flux. Or 44% de tous les Américains (internautes ou pas) s’informent sur le réseau de Mark Zuckerberg et 20% des utilisateurs américains de réseaux sociaux affirment avoir changé d’avis à propos d’un sujet politique ou social après avoir vu un contenu afférent sur le web social. L’affirmation de Mark Zuckerberg est donc au choix chimérique ou malhonnête3. D’ailleurs, en niant l’influence des messages publiés sur sa plate-forme, il infère l’inefficacité totale des publicités diffusées sur son réseau.

Pourquoi, en définitive, Facebook est-il un média ? Parce qu’il prend des décisions éditoriales. Le fait que ces décisions soient prises par des algorithmes et non par des humains ne change rien à leurs conséquences.

Sa déclaration est d’autant plus grave que, deuxième problème lié au rôle médiatique de Facebook, ce réseau est devenu la première plate-forme de désinformation de la planète, de même que Twitter en est la première plate-forme de harcèlement. Une étude réalisée par BuzzFeed a ainsi montré que six pages partisanes jouent un rôle moteur dans la dissémination de fausses informations politiques sur Facebook : trois pages conservatrices en communiquent dans 38% de leurs messages et trois pages démocrates dans 19% de leurs contenus. Enseignement encore plus alarmant de cette analyse, plus les pages analysées propagent de fausses informations, plus elles suscitent un engagement fort de la part des membres de Facebook. Ainsi, par exemple, une fausse nouvelle affirmant que le Pape François soutenait officiellement la candidature de Donald Trump y fut-elle partagée plus d’un million de fois et donc présentée à plusieurs dizaines de millions de membres du réseau. La responsabilité de ce dernier est écrasante car il est le seul débouché de la plupart des sites de désinformation (Addicting Info, American News, Being Liberal, Fed-Up Americans, Occupy Democrats, Opposing Views, RightAlerts, The Angry Patriot, US Chronicle…) qui ne subsistent que grâce à lui. Comme je l’ai déjà souligné sur Superception, Facebook assume un rôle éditorial en décidant les contenus que nous voyons mais refuse la responsabilité civique associée à ce rôle et laisse la désinformation se propager sur sa plate-forme. Pour les citoyens, il s’agit d’une double peine : non seulement Facebook, comme toutes les nouvelles plates-formes numériques, ne finance pas le journalisme mais, en plus, il propage de fausses informations.

La diffusion de vues conspirationnistes n’est pas nouvelle. Ce qui a été sans précédent, dans cette campagne présidentielle, est (i) l’écho dont elles ont bénéficié sur Facebook et (ii) leur utilisation par un candidat et futur Président dans sa campagne. Or, lorsqu’un prétendant à la Maison-Blanche profère plusieurs dizaines de mensonges par jour et les relaie sur son compte Twitter, il est impossible pour les médias de les corriger au rythme nécessaire pour les réfuter efficacement. En outre, comme l’a fameusement montré Lynn Hasher, la répétition induit l’illusion de vérité. Incidemment, lors de sa première interview après avoir remporté l’élection, Donald Trump fut interrogé par The Wall Street Journal sur le fait de savoir s’il avait été trop loin dans sa rhétorique. Il répondit : “Non, j’ai gagné“.

Facebook est devenu la première plate-forme de désinformation de la planète, de même que Twitter en est la première plate-forme de harcèlement. 

Il n’y a donc pas de filtre, sur Facebook, comme il en existe dans les médias sérieux où les journalistes trient, vérifient et hiérarchisent les informations avant de nous les présenter. Mais, troisième problème relatif à son rôle médiatique, Facebook crée ses propres filtres, des bulles de filtres pour reprendre l’expression créée en 2011 par l’activiste numérique américain Eli Pariser. Facebook nous fait voir des contenus correspondant aux penchants que nous avons exprimés dans nos pratiques précédentes sur Internet afin de maximiser notre engagement (temps de présence, activité…) et donc notre valeur publicitaire. Or plus les informations politiques sont fausses, plus elles suscitent un engagement fort sur le web social (cf. supra). En effet, comme je l’avais expliqué sur Superception à propos des rumeurs, les désinformations sont généralement porteuses d’une puissance émotionnelle plus forte que la banale vérité. Et l’émotion est contagieuse : les désinformations se propagent donc rapidement, constituant des bulles de filtres très hermétiques autour d’électeurs plus ou moins consciemment dupés. Parmi ces émotions, la peur, largement exploitée par Donald Trump, est la plus puissante.

Si Facebook ne fait pas face à ses responsabilités dans ce domaine, il faudra peut-être envisager un jour son démantèlement comme celui de Microsoft avait été considéré, à la fin des années 1990, pour des raisons différentes. Est-il plus grave, en effet, de détenir une position dominante sur un marché commercial ou sur la désinformation politique ?

Mais Facebook n’est pas le seul en cause. Ainsi une étude a-t-elle montré que 40 000 robots diffusent des tweets politiques sur Twitter. Leur production a représenté près de 20% de tous les messages publiés à propos de l’élection présidentielle américaine sur le service de micro-blogging. Eux aussi sont en grande majorité favorables à Donald Trump (à près de 75%).

Ces pratiques sont aggravées par le comportement des internautes eux-mêmes sur les réseaux sociaux : ils ne s’éduquent pas et ne tentent pas de se convaincre mais s’invectivent et se donnent des leçons de morale, reproduisant en cela le comportement des journalistes à leur égard.

Au final, on observe deux problématiques complémentaires : l’information décline sur les médias traditionnels et la désinformation progresse sur les nouveaux médias. Malheureusement, le règlement de l’une de ces deux crises ne fera pas disparaître l’autre car elles concernent des dynamiques et territoires distincts.

Au terme de cette analyse assez critique des médias, je voudrais, comme chaque fois que je les mets en cause, souligner que les citoyens sont des victimes consentantes de leurs dérives. Dans le cas contraire, l’audience des médias les plus irréprochables sur le plan déontologique serait sans commune mesure avec ce qu’elle est.

La faute ne tient donc pas qu’aux médias mais aussi et surtout au public. L’offre médiatique suit la demande.

1 L’attitude la plus ridicule, à cet égard, ne fut pas le fait d’un média traditionnel mais du Huffington Post qui décida, ce que je dénonçai à l’époque, de traiter la candidature de Donald Trump dans ses pages divertissement et non dans sa section politique.

2 Il a également affirmé que les fausses actualités représentent moins de 1% des contenus diffusés sur Facebook, une affirmation qui ne résiste pas à des vérifications élémentaires.

3 Si vous voulez lire un avis opposé au mien, prenez connaissance de cet article.

6 commentaires sur “Les médias donnent des leçons mais n’éduquent pas”

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Bonjour,

Merci pour cette analyse mais je suis très étonné par la première assertion, à mon avis assez dangereuse et fausse.
Les médias n’ont pas pour rôle d’éduquer. Ils ont pour rôle d’informer. C’est justement cette confusion qui est, à mon avis source de tant d’erreurs et surtout la raison de la chute de leur audience.
Si déjà ils faisaient ce travail d’information professionnellement et efficacement, peut-être la tendance s’inverserait elle.

Bonjour,
Merci pour votre message.
En fait, nous disons la même chose car je considère que toute éducation passe par un partage d’informations. C’est pourquoi j’écris ci-dessus : “Ainsi la prédominance du “fast news“, l’équivalent journalistique du “fast food“, s’explique-t-elle notamment par un déficit de présence sur le terrain et d’investigation : la curation, le commentaire et les brèves remplacent les reportages détaillés et les enquêtes approfondies. En outre, confrontés à la concurrence sensationnaliste des plates-formes numériques, les médias traditionnels renoncent au rôle d’éclairage du public qu’ils pourraient conserver : en 2016, les trois principales chaînes de télévision américaines ne consacrèrent que 32 minutes en cumulé dans leurs journaux télévisés du soir aux programmes politiques des candidats à la Maison-Blanche. Les médias traditionnels n’ont donc ni les moyens ni la volonté d’éduquer les citoyens“. Lorsque je parle du rôle d’éducateur des médias, je fais donc référence à leur rôle d’informateur. Incidemment, j’avais développé ce point de vue dans un éditorial de la Newsletter Superception.
Désolé de ne pas avoir été suffisamment clair.
Bien à vous.
Xophe

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