13 janvier 2021 | Blog, Blog 2021, Management | Par Christophe Lachnitt
La maladie d’Alzheimer a presque tout pris à Papa. Mais pas l’essentiel.
Papa nous a quittés. C’est la première fois qu’il nous délaisse.
A ceux qui ont tout oublié, il reste censément la culture. A lui, il restait la gentillesse. Certes, la maladie d’Alzheimer lui avait fait perdre la mémoire, mais il se souvint jusqu’au bout du sens qu’il avait donné à sa vie : rendre les siens heureux. Alors que son cerveau avait fait litière de presque tout, il ne trouvait jamais le repos sans être assuré d’avoir salué tout un chacun, d’avoir dignement souhaité l’anniversaire de telle ou tel, d’avoir réglé la note du repas de famille au restaurant. Ses multiples vérifications nous rappelaient que son cœur avait, 93 ans durant, guidé sa tête même lorsque celle-ci avait la capacité de se gouverner.
Il faut dire qu’il vouait une passion absolue à sa famille : Maman, mes frères, moi et nos épouses respectives, ses petites-filles et les compagnons de celles-ci, ainsi que son arrière-petit-fils. Oui, chez les Lachnitt, on alterne les générations de chaque sexe comme le font certains créateurs de mode avant-gardistes avec leurs collections.
Cette adoration familiale reléguait ses autres centres d’intérêt à des seconds rôles : l’ingénierie, notamment aéronautique, à laquelle il consacra plus de dix livres, la littérature et la poésie françaises classiques, dont il avait une connaissance quasi encyclopédique, la bonne cuisine (surtout celle de Maman), les animaux (surtout ceux de la famille) et le sport (le Racing Club de France, dont il fut membre, le PSG qu’il ne supportait pas que l’on critiquât et Roger Federer qu’il supporta toujours sans le critiquer).
Il était incapable de faire quoi que ce soit d’autre avec ses mains que d’écrire de manière illisible, une maladresse dont j’ai hérité. Il m’inculqua aussi notamment la soif de toujours apprendre, l’importance du travail et l’amour de la montagne.
Il était drôle, bienveillant, droit, humble, généreux et résilient.
L’une de mes plus grandes chances dans la vie fut de l’avoir comme père.
R.I.P. Papa.
Toutes mes condoléances Christophe. Épreuve difficile. C’est une maladie très difficile qui affecte énormément les proches. Respect. J’ai vécu celà avec ma maman et j’en ressens encore les conséquences. Et je souhaite sincèrement ne pas faire subir ce que j’en ai vécu à mes enfants. Bon courage Christophe, je suis de tout cœur avec toi.
Catherine
Merci beaucoup pour ton adorable message, Catherine.
Désolé pour ta Maman.
Gros bisous.
Xophe
Cher Christophe,
Je lis vos articles avec assiduité ; merci pour votre pertinence et la mise en perspective des sujets de la Communication. Matière à réfléchir.
Je vous présente mes condoléances sincères. Perdre un parent est une épreuve redoutable de la vie. Elle vous mets face à votre passé, désormais clôt, à votre avenir, comment faire sans son appui, et souligne la beauté de l’instant présent comme l’illustre cette jolie photo.
Bon courage,
Cyrille
Bonjour Cyrille,
Un grand merci pour votre message qui me touche.
Bien à vous.
Xophe
Bonjour Christophe,
C’est toujours enrichissant de lire vos articles si pertinents mais surtout objectifs.
Une belle plume qui laisse un terrain nourrissant pour la pensée.
Ici je tenais à vous remercier pour ce bel hommage à votre père, qui m’a touché.
Ceci m’a ramené aux dernières années où j’ai eu la chance de pouvoir accompagner ma mère sur son dernier chemin et de vivre encore des beaux moments avec elle malgré cette horrible maladie.
Je vous transmets mes plus sincères condoléances.
Cordialement,
Carlo
Bonjour Carlo,
Un grand merci pour votre fidélité et votre message qui me touche profondément.
Je suis désolé pour votre Maman et suis sûr que, comme moi, vous chérissez de beaux souvenirs.
Cordialement.
Xophe