23 janvier 2013 | Blog, Blog 2013, Communication | Par Christophe Lachnitt
La taille fait-elle la différence ?
Cette question concerne l’évolution du journalisme.
Le site Internet de l’Ecole de journalisme de l’Université de Columbia (New York) a publié il y a quelques jours les résultats d’une étude statistique très intéressante sur le déclin du nombre d’articles longs – plus de 2 000 mots – dans la presse écrite américaine, à l’exception du remarquable New York Times (cf. graphe ci-dessous).

(CC) Columbia Journalism Review
Après avoir noté le rôle de la crise économique des journaux dans cette évolution, l’auteur de l’article souligne que ce déclin correspond à une “perte de savoir public”.
Cette affirmation appelle plusieurs commentaires :
- le savoir contenu dans un article n’est pas forcément proportionnel à sa longueur ;
- The New York Times a récemment démontré avec son exceptionnel dossier multimédia “Snow Fall” (lire ici) que le nombre de mots n’est plus le seul critère de la richesse du contenu d’un article. De plus en plus, ce contenu intègre des éléments graphiques (schémas, cartes…), des photos et des vidéos ;
- notre accès à l’information en temps réel a notamment pour conséquence que les journaux ont moins besoin d’expliquer que dans le passé l’information brute à laquelle le développement relaté dans un article fait référence, diminuant d’autant la longueur de celui-ci ;
- enfin, l’explosion d’Internet en général – et des réseaux sociaux en particulier – fait évoluer nos habitudes de consommation vers des formats plus courts. Il peut donc arriver qu’un contenu qui aurait précédemment été présenté dans un long article soit désormais découpé en plusieurs articles.