2 avril 2011 | Blog, Blog 2011, Communication, Convictions sur la perception | Par Christophe Lachnitt
Le dircom, miroir reformant
Un patron, comme chacun d’entre nous d’ailleurs, ne peut pas “sortir de lui-même” pour apprécier la perception que ses publics internes et externes ont de lui – il ne l’apprécierait peut-être d’ailleurs pas toujours…
Nous nous percevons tous à travers un miroir déformant – la chose sur laquelle il est le plus difficile d’être objectif et lucide est soi-même. Dans le cas de tout patron ou manager (même pour le dircom vis-à-vis de sa propre équipe !), cette déformation est accrue par la distance que créent inévitablement le pouvoir et l’autorité.
Lorsqu’il s’agit de conseiller son patron, le dircom doit donc agir comme un “miroir reformant” pour lui dire sans censure la manière dont il est perçu et lui faire des recommandations afin d’adapter son discours et son comportement.Dans ce rôle, le dircom doit toujours faire preuve d’indiscipline intellectuelle.
Je suis tout à fait d’accord. Et l’indiscipline intellectuelle ne doit pas être perçue comme un manque de respect. Chaque manager devrait avoir ce “miroir reformant” qui reste le meilleur outil de management à mon avis…
Autrefois, on appelait aussi cela le “fou du roi” beaucoup plus sérieux que ce qu’on en pense
Absolument, mais à gérer tout de même avec un peu de diplomatie et le sens des circonstances. Renvoyant un jour à mon président un retour brut de décoffrage sur un problème social lourd, j’ai, partant d’une approche similaire, été stupéfait de le sentir abattu par ce debriefing sauvage sur une action dans laquelle il s’était personnellement beaucoup impliqué. Il y a des cas il faut non pas confronter son patron à la dureté des perceptions mais au contraire l’en protéger ! quitte à y revenir plus tard quand le moment sera redevenu plus favorable. Au-delà de cet exemple particulier, il n’est pas rare non plus que de tels debriefings de la part du dircom déclenchent malaise ou panique…