14 mai 2015 | Blog, Blog 2015, Convictions sur la perception, Management | Par Christophe Lachnitt
L’exigence est une triple marque de respect
En premier lieu, pousser ses collaborateurs à donner leur meilleur, c’est croire en leur qualité.
Etre complaisant avec eux peut rendre la relation managériale confortable. Mais la complaisance n’est pas une marque d’estime. Accepter la médiocrité de ses collaborateurs revient à les dégrader, à dévaloriser leurs capacités.
Une telle approche peut conforter le manager dans son éventuel sentiment de supériorité, ce qui ne l’aide pas davantage à progresser que ses collaborateurs. S’il veut progresser, le manager doit croire dans le talent de ses équipes et leur demander de le challenger.
Naturellement, il est des moments où il faut laisser ses collaborateurs souffler et d’autres où il faut souffler soi-même. Mais, au contraire de la fierté prodiguée par le travail bien fait, le relâchement n’est pas une forme d’attachement durable.
En deuxième lieu, l’exigence nourrit le respect réciproque entre les membres d’une équipe. En effet, c’est parce que je crois aux qualités de chacun (et que je considère que la cohésion d’une équipe est la première condition de son succès), que je ne mets jamais mes collaborateurs en compétition entre eux.
Je cherche à ce qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes – et, ce faisant, me poussent à donner le meilleur de moi-même -, pas à ce qu’ils donnent le meilleur de leur collègue. La seule comparaison qui vaille, en matière de performance, est celle avec son propre potentiel. On trouvera toujours meilleur – ou moins bon – que soi. Mais on ne trouvera jamais chez les autres la faculté de progresser et de se dépasser.
Last but not least, l’exigence incarne un respect du collectif. Dans une équipe, la solidarité passe par la performance car les plus indulgents avec eux-mêmes mettent en danger les plus exigeants.
Le devoir du manager est d’assurer l’avenir de son équipe et donc de conforter ses éléments les plus dynamiques. Qu’on le veuille on non, c’est la performance des membres d’un collectif (équipe, entreprise…) qui les sécurise le plus, pas les protections artificielles.