16 août 2014 | Blog, Blog 2014, Management | Par Christophe Lachnitt
La leçon de management de Michael Bloomberg
La croissance pour quoi faire ?
Dans son autobiographie “Bloomberg By Bloomberg”, Michael Bloomberg expose une idée qui me semble beaucoup trop ignorée au sein des entreprises : la croissance ne sert pas seulement des objectifs externes (au premier rang desquels la rémunération des actionnaires) ; elle contribue aussi à l’harmonie interne d’une entreprise.

Michael Bloomberg – (CC) Be the Change, Inc.
Comme Bloomberg l’écrit, “sans le défi de la nouveauté, l’intelligence et la motivation des collaborateurs s’atrophient. Alors qu’il était stimulant, le travail devient une corvée. Sans croissance, une entreprise ne se crée pas de nouvelles opportunités. Ceux de ses collaborateurs qui travaillent dur pour être promus n’y trouvent pas d’opportunités d’évolution. D’ailleurs, si elle essayait de les promouvoir malgré tout, elle les pousserait vers des responsabilités dénuées d’intérêt. Elle annihilerait ainsi la contribution de ses meilleurs éléments”.
Le management est un cercle vertueux : c’est la mobilisation interne des collaborateurs autour d’un projet de croissance qui produit cette croissance et ses bénéfices externes.
La remarque de Michael Bloomberg a donc le mérite de nous rappeler qu’aucun développement n’est généré depuis l’extérieur d’une entreprise et que s’obséder sur les fruits de la croissance (appréciation du cours de Bourse, augmentation des dividendes, attractivité des talents et partenaires, progression de l’image…) fait perdre de vue sa condition première.