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Toute vérité n'est que perception

Lecture : “The Survivor: Bill Clinton in the White House” par John F. Harris (2005, 544 pages)

Un livre très équilibré sur l’un des hommes politiques les plus complexes de l’histoire récente.

John F. Harris, qui travaille aujourd’hui à Politico après avoir oeuvré au sein du Washington Post, est un journaliste très expérimenté. Cela l’a probablement aidé à produire une biographie très sereine d’un homme qui ne laisse personne indifférent et qui suscite des réactions positives et négatives aussi tranchées les unes que les autres.

Le bilan politique et économique de Bill Clinton, pour se limiter à la politique intérieure (c’est-à-dire en excluant le Moyen-Orient, l’Irlande du Nord, le Mexique…), est impressionnant : il réinventa le Parti démocrate américain grâce à sa politique “New Democrat” (symbolisée par la formule “the era of big government is over”), engagea les Etats-Unis dans une politique économique et financière (22 millions d’emplois créés et surplus budgétaire généré durant son mandat) qui produisit une décennie de croissance, réduisit la criminalité… Plus souvent qu’à son tour et contrairement à son image populiste davantage liée à son style personnel qu’à son action politique, Clinton alla à l’encontre des attentes de son électorat pour prendre les décisions les moins populaires mais les plus raisonnables.

Cependant, responsable dans sa vie publique, Clinton fut irresponsable dans sa vie privée toute sa carrière politique durant et cela affectera la place qu’il laissera dans l’histoire de son pays. A cet égard, la croisade que les Républicains – dont certains trompaient leur épouse alors même qu’ils vilipendaient l’amant de Monica Lewinsky – menèrent contre Clinton vint d’ailleurs certainement du fait qu’ils perçurent en lui une menace qu’ils n’avaient jamais entrevue en Jimmy Carter, Walter Mondale ou Michael Dukakis, les trois derniers candidats démocrates à la Maison-Blanche (et occupant des lieux en ce qui concerne Carter).

Le livre de John Harris retrace les hauts et les bas politiques et émotionnels d’une Présidence qui fut riche dans les deux domaines avec honnêteté intellectuelle et exigence. Le fait que ce livre ne soit probablement apprécié ni par les thuriféraires ni par les détracteurs de Clinton est le meilleur témoignage de sa qualité.

NOTE : B.

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