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Toute vérité n'est que perception

Des hauts et débat

Les énormes enjeux de perception associés au débat qui va opposer, mercredi soir à Denver, Barack Obama et Mitt Romney suscitent une préparation sans précédent de la part des deux candidats.

Plus de cinquante millions d’Américains devraient être devant leur poste de télévision – et leur écran d’ordinateur ou de tablette – pour voir s’opposer deux hommes que tout, justement, oppose : leur parcours personnel, leur credo politique, leur religion, leur vision de l’avenir et, last but not least, leur position dans les sondages.

Regonflé par une convention démocrate très réussie il y a quelques jours (lire ici) et par les gaffes à répétition de son adversaire, Barack Obama a pris une certaine avance sur Mitt Romney dans les principaux Etats qui définiront l’issue de cette élection : d’Est en Ouest, New Hampshire, Virginie, Caroline du Nord, Floride, Ohio, Wisconsin, Iowa, Colorado et Nevada.

Mais rien n’est joué et le premier des trois débats entre les deux hommes s’annonce décisif. Aussi, rarement deux finalistes de l’élection à la Maison-Blanche – dont un Président en exercice – ont-ils dévolu autant de temps à la préparation de cet échange qui est porteur d’enjeux différents pour eux.

Pour Obama, il s’agit de ne pas commettre d’erreur irréparable qui pourrait rebattre les cartes et, en particulier, d’éviter que sa condescendance ne soit trop visible (ainsi qu’elle l’avait été dans un célèbre échange avec Hillary Clinton lors d’un débat de la primaire de 2008).

Pour Romney, ce débat, ainsi que l’a souligné un politologue américain cité par The Wall Street Journal hier, constitue la dernière opportunité de faire une bonne première impression (beaucoup d’électeurs commencent en effet à s’intéresser à l’élection au moment des débats).

(CC) DonkeyHotey

Or, comme le dit Jacques Séguéla, “la télévision s’écoute avec les yeux“. Les attitudes et la langage corporel auront donc au moins autant d’importance que les affirmations des deux protagonistes. Les images de George H.W. Bush (père) regardant sa montre durant son débat contre Bill Clinton ou d’Al Gore soupirant ostensiblement pendant ses échanges avec George W. Bush (fils) leur coutèrent cher. Plus célèbre encore, le fait que ceux qui entendirent à la radio le premier débat de 1960 entre John F. Kennedy et Richard Nixon donnèrent le républicain vainqueur alors que ceux qui le regardèrent à la télévision furent convaincus par le jeune sénateur démocrate.

A cet égard, un article du New York Times, qui raconte la préparation d’Obama et Romney pour leur débat de mercredi soir, rapporte une information démontrant à la fois le professionnalisme de ces préparatifs et l’importance accordée au non-verbal : David Plouffe, l’un des conseillers les plus éminents de Barack Obama (et l’architecte de sa victoire de 2008), a regardé tous les débats présidentiels depuis celui qui opposa Gerald Ford et Jimmy Carter en 1976 en éteignant le son afin d’étudier l’évolution de la stature du challenger qui se retrouve pour la première fois sur la même scène que le Président des Etats-Unis.

Nous verrons à 3 heures du matin heure française dans la nuit de mercredi à jeudi – je serai pour ma part devant CNN International qui retransmettra le débat en Europe – qui sortira au plus haut de ce débat. Je suis aussi impatient qu’à quelques jours d’une finale de Coupe du monde de football…

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