La leçon de communication de John F. Kennedy

Je suis retombé sur une extraordinaire citation de JFK décrivant sa relation avec l’auteur de ses discours, Theodore Sorensen. Elle définit ce que tout directeur de la communication devrait être.

Kennedy affirma que Sorensen était sa “banque du sang intellectuel”.

John F. Kennedy – (CC) U.S. Embassy New Delhi

Dans la relation particulière qu’il doit établir avec son patron – qu’il soit un dirigeant d’entreprise ou un leader politique -, un directeur de la communication doit en effet jouer un rôle qui va bien au-delà de la définition et de la mise en oeuvre de la politique de communication de l’entité que dirige son patron.

Que ce dernier le demande explicitement ou le permette implicitement, son “dircom” doit le coacher sur tous les aspects liés à la perception que sa personnalité, ses actes et ses paroles génèrent auprès de ses publics internes et externes. Il est établi que nous sommes tous les plus mal placés pour évaluer l’image que les autres ont de nous. C’est encore plus difficile pour une personnalité qui détient du pouvoir car ledit pouvoir l’éloigne, qu’elle le veuille ou non, des hommes et femmes qui l’environnent.

En outre, le directeur de la communication doit également jouer le rôle d’apporteur d’idées à son patron – et c’est à cette seconde mission que JFK fait référence dans sa belle formule. Le “dircom” doit ainsi être une éponge à tendances – tendances de la Société, en particulier, qui influencent la manière dont les perceptions du public évoluent. Il doit de surcroît, lorsqu’il rédige des discours ou écrits, apporter des réflexions au dirigeant pour lequel il travaille afin de compléter – ou au moins challenger – la pensée de celui-ci. Une “plume” qui se contenterait d’être un scribe serait de peu de valeur. C’est toute l’intelligence de JFK que de l’avoir compris.

Ce sont notamment ces missions particulières qui contribuent à faire du métier de dircom une activité si passionnante.