21 février 2015 | Blog, Blog 2015, Marketing | Par Christophe Lachnitt
LinkedIn, nouveau magicien du ciblage publicitaire
Le réseau social professionnel a lancé deux initiatives importantes dans ce domaine.
La première concerne la vente d’espaces publicitaires au-delà de sa seule plate-forme en tirant parti des données en sa possession. L’objectif, pour les annonceurs, est de cibler les membres de LinkedIn au-delà de LinkedIn.
Ainsi, les marketeurs pourront-ils identifier un segment de la communauté LinkedIn – par exemple les directeurs financiers de l’industrie automobile localisés à Stuttgart – et leur présenter des publicités au cours de leur pérégrinations sur le web. Les marques pourront toucher des segments d’audience aussi petits que 1 000 personnes.
La démarche de LinkedIn n’est pas originale : tous les réseaux sociaux prennent conscience les uns après les autres que les données dont ils disposent sur leurs membres constituent une mine d’or publicitaire. L’originalité de LinkedIn réside dans la finesse de son ciblage qui est la plus grande offerte à ce jour par n’importe quel réseau social. En outre, son partenariat face la place de marché publicitaire AppNexus lui permet de proposer une offre d’espaces publicitaires à travers le web presque illimitée.

(CC) Adriano Gasparri
La seconde initiative de LinkedIn dans le domaine du ciblage publicitaire a trait à son offre Lead Accelerator. Celle-ci va permettre aux annonceurs de proposer des messages marketing différents aux internautes en fonction de leur historique de navigation sur leur site web et des données sur eux dont dispose LinkedIn.
Là aussi, ces messages peuvent leur être présentés sur LinkedIn et à travers le web. L’intérêt majeur de cette méthode est de cibler le message marketing en fonction de la position du prospect dans le cycle de ventes.
Naturellement, ces innovations remettent en cause le contrat implicite entre LinkedIn et ses membres quant au respect de la vie privée de ces derniers. C’est un enjeu d’autant plus sensible qu’une partie non négligeable des membres de LinkedIn paient un abonnement premium. Auprès de ceux-là au moins, le réseau social professionnel ne peut pas – contrairement à ses confrères – faire valoir qu’il utilise leurs données personnelles à des fins de monétisation car le service qu’il leur fournit est gratuit.