3 avril 2019 | Blog, Blog 2019, Management | Par Christophe Lachnitt
Faire la différence entre vrais et faux rebelles
Les vrais rebelles ne se reconnaissent pas aux comportements affichés par les faux rebelles.
Dans une interview accordée récemment à L’Equipe Magazine, Alexander Zverev, jeune espoir du tennis mondial, proclame qu’il dit toujours ce qu’il pense. Cette approche représente, en entreprise, une pratique discutable pour au moins deux raisons.
En premier lieu, elle est souvent réservée à ceux qui ont du pouvoir ou de l’influence. Les autres, au contraire, sont trop régulièrement contraints au rôle de béni-oui-oui. Dire ce que l’on pense est donc généralement un privilège, pas le signe d’un courage insigne.
En second lieu, le fait de toujours dire ce que l’on pense peut s’avérer blessant si l’on exprime trop directement sa pensée à l’égard du travail de quelqu’un ou, pis, de sa personne. Dire ce que l’on pense est donc généralement plus dangereux pour autrui que pour soi.
Ainsi donc, dans le monde corporate, ceux qui disent toujours ce qu’ils pensent sont rarement de vrais rebelles, contrairement à l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes. Un vrai rebelle ne profite pas de sa position pour s’écouter parler. Il ne manque pas de respect aux moins puissants que lui. Un vrai rebelle fait progresser son entreprise contre les idées établies, dis la vérité à ses dirigeants, agit en lanceur d’alerte lorsque c’est nécessaire.
Un vrai rebelle challenge le statu quo, alors qu’un faux rebelle louange son ego.