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Toute vérité n'est que perception

Management : pourquoi la bienveillance est une condition essentielle de la performance

Etre un mâle alpha est une attitude franchement bêta.

Toute entreprise qui considère que sa faculté à continûment s’améliorer est gage de sa performance n’a d’autre choix que de mettre la bienveillance au coeur de sa culture managériale.

En effet, nous avons tous besoin de regards extérieurs pour nous aider à comprendre ce que nous devons amender, qu’il s’agisse d’une contribution ponctuelle ou d’un comportement plus structurel. Même ceux qui sont les plus intransigeants envers eux-mêmes ne sont pas toujours clairvoyants à leur propre sujet.

Or la manière dont nous recevons des critiques varie radicalement en fonction de l’intention que nous leur attribuons : nous avons davantage à coeur d’en tirer le plus grand profit si nous percevons qu’elles sont énoncées de bonne foi pour nous aider à exprimer tout notre potentiel plutôt que si nous pensons qu’elles visent à nous rabaisser ou qu’elles participent d’une manœuvre de politique interne. Ainsi donc une observation peut-elle constituer une remise en cause d’autant plus grande qu’elle est sincèrement bienveillante.

C’est une affaire de confiance, laquelle doit être entretenue quotidiennement et ne pas seulement être mise en avant lorsque survient un échange potentiellement délicat. Dès lors, les entreprises au sein desquelles chacun cherche authentiquement à aider ses collègues à progresser bénéficient-elles d’un avantage incommensurable sur leurs concurrentes. En outre, la confiance qui les anime permet également que leurs collaborateurs soient plus enclins à faire passer l’intérêt général avant leur gain individuel.

De ce fait, nier la vertu de la bienveillance, c’est nier la puissance du collectif.

(CC) Caitlin Bailey, Wallpaper Flare

Pour nourrir cette bienveillance, un manager doit faire sentir à ses collaborateurs qu’il souhaite leur succès et s’engager réellement pour les aider à réussir. Il doit également se soucier de leur bien-être car c’est ainsi qu’il développe une relation de confiance humaine avec un individu et pas seulement un rapport transactionnel avec un collaborateur. De surcroît, il est impossible pour une personne qui ne se sent pas bien dans son travail de se surpasser sur la durée. En clair, le rôle du manager est d’aider ses équipes à donner leur meilleur et, ainsi, à réaliser leurs aspirations.

Partant, la relation de confiance que le manager noue avec ses collaborateurs décuple immanquablement la confiance en soi que ceux-ci éprouvent. C’est cette double confiance – confiance avec autrui et confiance en soi – qui permet aux membres d’une équipe de faire montre de la vulnérabilité indispensable au développement individuel et collectif. En effet, admettre que l’on n’est pas parfait, affirmer sa volonté de progresser et solliciter l’aide de ses collègues sont les préalables à toute démarche de maturation.

Last but not least, la confiance qui imprègne une équipe favorise l’expression créative de désaccords en son sein. A cet égard, j’adhère à la célèbre formule de William Wrigley Jr., grand entrepreneur américain du 19ème siècle, qui affirmait que les réussites industrielles sont bâties par des individus dont les avis divergent :

Lorsque deux personnes sont d’accord, l’une d’elles est inutile“.

De fait, l’objectif ultime de la bienveillance est toujours la performance. Mais la bienveillance est un vecteur positif de performance, alors que le management par la tension, voire la peur, en est un vecteur négatif. C’est pourquoi appréhender la bienveillance comme une approche mollassonne ou lâche du management est une erreur fondamentale.

La bienveillance est gage de la confiance qui constitue elle-même le meilleur terreau d’une exigence réciproque entre les membres d’une équipe. Et, ainsi que je l’ai déjà expliqué sur Superception, cette exigence est une triple marque de respect pour chacun des collaborateurs concernés, la relation entre eux et l’équipe qu’ils forment. Un manager laxiste qui verserait dans la complaisance à l’égard d’une médiocrité chronique serait éminemment coupable car il mettrait en danger le groupe dont il a la charge. Nier la valeur de l’exigence, c’est tout autant nier le collectif que mettre en doute la vertu de la bienveillance.

En réalité, alors que beaucoup opposent bienveillance et exigence en créant un déséquilibre au bénéfice de l’une ou l’autre, ces deux principes s’enrichissent mutuellement à condition d’être appréhendés de manière équilibrée au service de la performance.

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