The Washington Post adopte Twitter comme outil de mesure politique

En ce jour d’ouverture de la primaire républicaine avec le caucus de l’Iowa, il est passionnant d’observer ce nouveau signe du rôle assumé par Twitter dans l’arène politique.

J’ai déjà souligné sur Superception la légitimité croissante de Twitter comme outil d’évaluation des campagnes politiques. Une nouvelle preuve nous en est donnée aujourd’hui par le vénérable Washington Post – le quotidien notamment connu pour avoir révélé l’affaire du Watergate.

Le journal de la capitale américaine a lancé ce matin une nouvelle application développée exclusivement pour son compte et dénommée @MentionMachine. Elle mesure le nombre de mentions des candidats à la présidentielle sur Twitter ainsi que sur plus de 10 000 sites web et blogs consacrés à l’actualité. Ce faisant, elle suit l’évolution de la conversation conduite par les citoyens sur Internet à propos de la campagne, un indicateur généralement assez fiable de la bonne fortune – ou des revers de fortune – des candidats en lice. Cette application sera opérationnelle jusqu’au terme de la présidentielle au mois de novembre 2012.

Un tableau extrait du site web du Washington Post montrant le nombre de mentions sur le web cette semaine des candidats à la présidentielle américaine.

L’augmentation du nombre d’abonnés au compte Twitter d’un candidat ou du nombre de retweets des billets postés par celui-ci représente des signes de sa prégnance dans le débat. De même, la poussée soudaine du nombre de mentions d’un homme politique peut signaler la survenance d’un événement affectant sa campagne.

@MentionMachine est présentée sur la majorité des pages du site web du Washington Post dédiées à l’actualité politique. Et, naturellement, un compte Twitter a été créé pour l’occasion.

Cette innovation du quotidien de Washington constitue une nouvelle preuve de ce que j’avance depuis la création de Superception : Twitter est sans doute le média d’actualité le plus intéressant créé ces dix dernières années.