Trop n’est jamais assez

La supposée surinformation n’est pas encore perçue comme une calamité. Et c’est tant mieux.

Une étude réalisée par l’Université Northwestern de Chicago et publiée dans la revue The Information Society révèle que les Américains ne souffrent pas du volume censément excessif d’informations auquel ils sont exposés à travers la multitude de médias qu’ils consomment sans arrêt.

Les chercheurs ont recruté 77 vacanciers à Las Vegas afin de participer à 7 groupes de discussion. La conclusion de ces échanges est, selon la directrice de l’étude, que “l’abondance d’informations disponibles semble donner l’impression aux gens d’être plus qualifiés et enthousiastes. Ils peuvent s’informer auprès de sources très diverses et paraissent apprécier ce choix“.

(CC) Bueny Pixs

Peu de participants affirmèrent souffrir de surabondance d’informations. Ceux qui ressentent cette gêne sont généralement ceux qui maîtrisent le moins bien Internet.

Les autres enseignements de l’étude se présentent comme suit :

• la télévision est le média le plus utilisé, suivi de près par Internet ;
• le nouvel environnement médiatique suscite un enthousiasme quasi général ;
• les informations publiées sur Internet sont considérées plus favorablement que celles diffusées à la télévision ;
• les chaînes d’information permanentes sont critiquées pour leur sensationnalisme et le côté répétitif de leurs programmes ;
• les publications sans intérêt sur les réseaux sociaux et les commentateurs politiques radicalisés constituent les deux frustrations principales dans le suivi médiatique de l’actualité.

Je suis pour ma part ravi des résultats de cette étude car je souligne régulièrement sur Superception qu’on n’a jamais trop d’informations. La richesse et la diversité du compte-rendu de l’actualité constituent en effet deux conditions essentielles de l’hygiène démocratique.