12 septembre 2012 | Blog, Blog 2012, Communication | Par Christophe Lachnitt
Barack au pays des merveilles
Aux Etats-Unis, les médias sont de moins en moins des médiateurs.
Le dernier numéro de Vanity Fair comprend un long article sur Barack Obama rédigé par le journaliste et écrivain Michael Lewis.
Lewis y interroge notamment le Président-candidat sur sa relation aux médias : “Dans chaque journal, quelqu’un tient des propos désobligeants à votre égard. Vous allumez la télévision et vous pouvez tomber sur des commentateurs qui sont encore plus agressifs. Si j’étais Président, je serais énervé en permanence par ce que les médias diraient de moi et je chercherais quelqu’un sur qui passer mes nerfs“.
La réponse d’Obama est très intéressante : “L’une des choses que vous réalisez assez rapidement dans ce job est qu’il existe un personnage que les gens voient et qui s’appelle Barack Obama. Mais ce n’est pas vous. Qu’il soit bon ou mauvais, ce n’est pas vous. J’ai appris cela dès la campagne de 2008. Vous devez filtrer la couverture médiatique mais vous ne pouvez pas la filtrer au point de vivre dans un monde imaginaire”.
L’un des rôles de la presse est d’informer les leaders politiques sur la réalité des territoires qu’ils dirigent. La radicalisation partisane – permise par les technologies numériques qui autorisent la création de médias communautaires – à laquelle on assiste aux Etats-Unis a notamment pour conséquence que les médias, aujourd’hui, éloignent encore plus les dirigeants de leurs administrés.