Fermer

Ce formulaire concerne l’abonnement aux articles quotidiens de Superception. Vous pouvez, si vous le préférez, vous abonner à la newsletter hebdo du site. Merci.

Fermer

Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Pourquoi nous compliquons-nous souvent la vie pour rien ?

En un mot, pour survivre.

Dans son livre “100 Things Every Designer Needs to Know About People” (lire ma critique ici), Susan Weinschenk détaille les travaux de Sheena Iyengar, psychologue sociale, professeur à la Business School de l’Université de Columbia (New York) et spécialiste de la psychologie du choix. Sheena Iyengar a notamment démontré que nous associons le choix avec l’idée de contrôle.

Deux expérimentations sont particulièrement révélatrices à cet égard.

La première concerne des rats. Deux options leur furent proposées entre un accès direct à de la nourriture et un accès passant par plusieurs chemins avec des intersections et donc des choix à effectuer. Les deux options conduisaient à la même nourriture dans la même quantité. Les rats préférèrent toujours l’option comprenant plusieurs choix de chemins bien qu’elle fut plus compliquée pour accéder à la nourriture. Cette expérimentation, réalisée dans des conditions comparables avec d’autres animaux, mène toujours au même résultat.

Pourquoi ? Parce que, selon Sheena Iyengar, nous associons le choix à l’idée de contrôle. Le fait d’avoir le choix signifie que nous devons prendre une décision et que nous contrôlons donc ce qui nous arrive. Souvent, comme dans l’expérimentation avec les rats, ce besoin de contrôle complique l’obtention de ce qui est désiré mais l’emporte malgré tout. Ce désir de contrôle est consubstantiel aux êtres vivants depuis leur origine : il a en effet toujours conditionné leur survie, notamment vis-vis de leurs prédateurs.

(CC) MarcelGermain

Une autre expérimentation est peut-être plus étonnante encore à cet égard. Des chercheurs attachèrent les mains de bébés âgés de seulement quatre mois à une ficelle. Les bébés pouvaient bouger leurs mains afin de tirer sur la ficelle, ce qui déclenchait la diffusion de musique. Dans un second temps, les chercheurs détachèrent les mains des bébés de la ficelle et diffusèrent la même musique à intervalles réguliers. Les bébés devinrent tristes et irritables lorsqu’ils n’eurent plus aucun contrôle sur la diffusion de la musique, et ce bien que celle-ci fut jouée aussi régulièrement que lorsqu’ils en contrôlaient la diffusion.

La leçon en termes de management est évidente : plus le manager donne du contrôle – et donc de l’autonomie – à ses collaborateurs, plus ceux-ci seront sereins, motivés et, in fine, performants.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Remonter

Logo créé par HaGE via Crowdspring.com

Crédits photos carrousel : I Timmy, jbuhler, Jacynthroode, ktsimage, lastbeats, nu_andrei, United States Library of Congress.

Crédits icônes : Entypo