Fermer

Ce formulaire concerne l’abonnement aux articles quotidiens de Superception. Vous pouvez, si vous le préférez, vous abonner à la newsletter hebdo du site. Merci.

Fermer

Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La leçon de management de Steve Jobs

Un grand leader pense au-delà de sa seule entreprise.

La dernière livraison de Bloomberg Businessweek consacre un intéressant dossier à la “chute libre” de HP.

L’Entreprise tombe de Charybde en Scylla depuis quelques années en raison notamment de la fusion avec Compaq mal digérée, de l’éviction de Carly Fiorina (à l’origine de cette fusion), de la démission forcée de Mark Hurd dans le cadre d’un scandale à connotation sexuelle, de la révocation de Leo Apotheker après des décisions stratégiques indigentes et de la controverse sur la valorisation de l’acquisition d’Autonomy.

Cependant, la pépite de l’article de Bloomberg Businessweek ne concerne pas HP mais Steve Jobs. On apprend ainsi que, lorsque Mark Hurd fut poussé en 2010 à la démission par le Conseil d’Administration de l’Entreprise qu’il était en train de redresser*, il reçut un email du patron d’Apple qui lui proposa de le rencontrer.

Mark Hurd – (CC) JD Lasica

Jobs reçut Hurd deux heures durant à son domicile de Palo Alto. Il lui recommanda à plusieurs reprises de faire tout ce qui était en son pouvoir pour arranger les choses avec son Conseil d’Administration et lui proposa même d’écrire aux membres dudit Conseil et de les appeler individuellement pour plaider sa cause.

Jobs considérait en effet que le dynamisme de HP était vital à la santé de la Silicon Valley et il craignait, à raison, que l’Entreprise ne s’effondrât après le départ de Mark Hurd. Steve Jobs a toujours eu un sens aigu de l’Histoire de l’industrie dans laquelle il évoluait et il révérait Bill Hewlett et Dave Packard, les deux fondateurs de HP, entreprise au sein de laquelle il avait d’ailleurs effectué un stage estival dans sa jeunesse.

Steve Jobs, qui a aussi coaché plusieurs jeunes créateurs d’entreprise – au premier rang desquels Marc Benioff, Larry Page et Mark Zuckerberg –, démontre que les plus grands leaders corporate ne s’intéressent pas qu’au devenir de la seule entreprise dont ils ont la charge. Leur passion pour leur métier et leur vision pour leur activité les portent à jouer un rôle dans le développement de l’industrie dont ils relèvent, quitte à aider certains de leurs concurrents.

Le vrai sens des responsabilités est toujours tourné vers les autres.

* Un choix que Larry Ellison, le cofondateur et patron d’Oracle, qualifia de “décision de ressources humaines la plus stupide depuis que les crétins du Conseil d’Administration avaient évincé Steve Jobs”.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Remonter

Logo créé par HaGE via Crowdspring.com

Crédits photos carrousel : I Timmy, jbuhler, Jacynthroode, ktsimage, lastbeats, nu_andrei, United States Library of Congress.

Crédits icônes : Entypo