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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Entre journaux papier et médias numériques, une différence d’audience fondamentale

Produire du journalisme, aussi bon soit-il, ne suffit plus.

The New York Times n’est jamais rassasié d’innovation. Alors qu’il est aujourd’hui le plus novateur, en particulier dans le champ numérique, des grands quotidiens de la planète, sa directrice de la publication, Jill Abramson, a récemment mandaté Arthur Gregg Sulzberger, héritier de la famille qui possède le quotidien, pour rédiger un rapport destiné à challenger sa politique dans ce domaine.

L’une des conclusions les plus fortes dudit rapport est qu’écrire des articles de grande qualité journalistique ne suffit plus à l’ère du web social. Comme le souligne Jill Abramson dans un mémo diffusé à ses équipes (cité par GIGAom), “publier un journal, dans l’environnement médiatique surchargé actuel, induit aussi de se sentir responsable de l’impact de notre journalisme. Il nous faut donc former tous nos journalistes à l’utilisation des médias sociaux pour rendre compte et donner une caisse de résonance à leurs articles. Il faut également que nos rédacteurs en chef conçoivent et déploient des plans de promotion de nos articles les plus importants. Nous devrions animer la discussion au sujet de ces articles dès leur publication“.

Une partie de la salle de rédaction du New York Times à Manhattan - (CC) Andrew Phelps

Une partie de la salle de rédaction du New York Times à Manhattan – (CC) Andrew Phelps

Cet impératif découle de la différence majeure qui distingue les audiences des journaux papier de celles des médias numériques. Ainsi que Janine Gibson, directrice de la publication de l’édition américaine du Guardian, le souligne dans le rapport d’Arthur Gregg Sulzberger, “un journaliste de la presse papier est habitué au fait que convaincre son rédacteur en chef de publier son article lui garantisse de trouver une audience. C’est exactement l’inverse pour un journaliste numérique : il doit trouver son audience une fois qu’il a écrit son article“.

En quelque sorte, le travail du journaliste papier est achevé lorsqu’il a rédigé son article alors que celui du journaliste numérique commence. C’est, pour le monde de la presse, une véritable révolution copernicienne.

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