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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Respect de la vie privée : Google progresse en reculant

Mais il est peut-être déjà trop tard pour sauver l’un de ses projets révolutionnaires.

Sergey Brin, co-fondateur de Google, a annoncé lors de la conférence Code qu’il avait demandé à l’équipe en charge des lunettes de réalité augmentée Google Glass de ne pas intégrer de reconnaissance faciale à ce produit “parce que la Société n’est pas prête” selon ses propres termes.

Sergey Brin - (CC) Thomas Hawk

Sergey Brin – (CC) Thomas Hawk

C’est une décision sage mais qui arrive probablement trop tard.

Google est perçu par beaucoup comme l’Antéchrist du respect de la vie privée. Ce n’est pas illogique si l’on considère que son modèle économique repose sur l’exploitation de données personnelles relatives à notre utilisation d’Internet.

L’approche de Google reviendrait par exemple, dans le monde pré-Internet, à ce qu’une personne nous accompagne lors de toutes nos visites dans des magasins pour noter non seulement ce que nous achetons mais aussi ce que nous regardons sans l’acheter. Cet individu partagerait également la majorité de nos moments de divertissement pour observer comment nous nous comportons.

Google – comme beaucoup d’autres acteurs du web – nous espionne donc pour pouvoir mieux cibler les publicités auxquelles il nous expose et nous offre en échange des services gratuits. L’entreprise créée par Sergey Brin et Larry Page ayant inventé et porté à son paroxysme ce modèle, elle y est associée dans l’esprit d’une partie du grand public et en fait les frais en termes d’image.

C’est pourquoi les informations sur le développement des Google Glass ont été accueillies avec beaucoup de circonspection, voire de crainte, par une majorité des observateurs* et consommateurs. Il faut dire que Google a mené une stratégie marketing inepte sur ce projet, ne cessant de conforter les craintes qu’il suscitait au lieu de les prendre en compte pour les atténuer.

Jusqu’à son recul sur la reconnaissance faciale, Sergey Brin a donné l’impression de manager la création d’un jouet pour happy few de la Silicon Valley plutôt que celle d’un produit grand public. C’est pourquoi ledit recul risque d’arriver trop tardivement pour réparer les dégâts qui ont été faits par Google à ses Glass en termes de perception.

* Même Robert Scoble a tourné casaque après avoir longtemps été le promoteur infatigable des Google Glass.

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