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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La paradoxale relation de Mark Zuckerberg à la loi de Dunbar

Lors d’un chat public, le fondateur et patron de Facebook a donné sa vision du rôle des technologies.

Celle-ci a été rapportée par VentureBeat :

Ce qui définit un outil technologique – sa définition historique – est l’augmentation d’une faculté humaine. Par exemple, une personne qui porte des lentilles de contact ou des lunettes bénéficie du développement de sa capacité à voir grâce à cette technologie“.

Mark Zuckerberg - (CC) TechCrunch

Mark Zuckerberg – (CC) TechCrunch

Suivant cette logique, Zuckerberg expliqua que la raison d’être des réseaux sociaux est d’accroître “la faculté humaine fondamentale qu’est l’entretien de relations sociales“.

Il fit référence à cet égard à la loi de Dunbar, du nom de cet anthropologue britannique qui a posé dans les années 1990 que les individus peuvent cultiver au maximum 148 relations humaines durables : “l’une des choses que, je pense, nous pouvons faire avec Facebook est d’augmenter le nombre de relations que vous pouvez avoir“.

Enfin, il expliqua, dans son billet annonçant la mise en ligne de ce chat, que l’accroissement du nombre de nos relations diverisiferait les vues auxquelles nous sommes exposés sur le web, ce qui favoriserait une plus grande compréhension entre les gens : “avant Internet, nous pouvions suivre l’actualité avec seulement quelques chaînes de télévision ou journaux. Aujourd’hui, nous recevons des informations partagées par un grand nombre de personnes et de sources“.

C’est là qu’apparaît un évident paradoxe : en effet, Facebook, comme ses confrères, fait tout pour nous présenter des informations et messages cohérents avec nos goûts et points de vue afin de s’assurer notre fidélité. C’est ce que l’activiste numérique américain Eli Pariser appelle la bulle de filtres.

En théorie, un dépassement de la loi de Dunbar grâce aux capacités offertes par les réseaux sociaux pourrait élargir le champ des idées que nous découvrons sur le web. En pratique, la programmation des algorithmes de l’écrasante majorité des sites Internet a le résultat exactement inverse.

La bonne nouvelle est qu’il ne tient qu’à Mark Zuckerberg de mettre ses actes en conformité avec ses paroles sur Facebook – il n’y a aucun obstacle technique à cette évolution.

Mais le veut-il vraiment ?

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