8 juillet 2015 | Blog, Blog 2015, Communication | Par Christophe Lachnitt
L’ère du selfie
Comme beaucoup d’autres sphères (sport, musique…) avant elle, la quête des autoportraits envahit la politique : la prochaine campagne présidentielle américaine sera celle du selfie.
J’avais noté il y a un an que le selfie a remplacé l’autographe dans les exigences des gens à l’égard des célébrités.
Outre-Atlantique, les candidats à la présidentielle apprennent à se familiariser avec cette nouvelle mode. Ils peuvent passer une heure – voire deux comme le républicain Rand Paul – à prendre des selfies avec leurs supporters lors de chaque événement de campagne.
Parfois même, ce ne sont pas des partisans de leurs vues politiques qui leur font cette demande mais simplement des chasseurs de souvenirs pour leur compte Facebook.
La reine Elizabeth II aurait d’ailleurs souligné qu’elle trouve cette tendance déconcertante et qu’elle regrette le contact visuel qu’elle pouvait avoir auparavant avec ses sujets.
Même les dirigeants d’entreprise célèbres sont désormais soumis aux demandes de leurs collaborateurs de prendre des selfies.
Pour tous – politiques, royautés, businessmen, célébrités en tout genre -, ce phénomène présente l’avantage d’alimenter la viralité à leur sujet sur le web social. Les selfies constituent une caisse de résonance sans comparaison avec les autographes de l’ère précédente qui, eux, n’offraient qu’un faible bouche à oreille.
Sans surprise, les plus jeunes sont les plus avides des autoportraits. Ainsi 55% des adultes âgés de 18 à 33 ans ont-ils mis en ligne au moins un selfie sur un réseau social, contre 24% des 34-48 ans, 9% des 49-67 ans et 4% des 68-85 ans.