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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Communication à l’ère numérique : trop ou trop peu de contexte ?

L’une des règles d’or de la perception est que le contexte importe au moins au tant que le texte dans une communication.

Le contexte peut par exemple relever du média employé ou des imaginaires respectifs – créés par la culture, l’éducation, les expériences de la vie, l’actualité… – de l’émetteur et du récepteur.

Or, à l’ère numérique, le communicant dispose à la fois de plus et de moins de contexte que jamais pour communiquer.

Le surplus de contexte concerne d’abord l’émetteur. Il résulte notamment du développement à l’échelle mondiale des équipements (e.g. smartphones) et techniques (e.g. publicité programmatique) permettant de toujours mieux connaître et cibler les publics auxquels les communicants et marketeurs s’adressent. Cette évolution n’en est qu’à ses débuts : elle va connaître un essor inextinguible avec la généralisation des objets connectés et des senseurs et l’amélioration de notre capacité à traiter, digérer et actionner les gigantesques volumes de données qu’ils produisent.

Parallèlement, le surplus de contexte touche également le récepteur. En particulier, la montée en puissance des solutions de transmission vidéo – telles que les applications mobiles de diffusion en direct sur Twitter, au premier rang desquelles Meerkat et Periscope – et de réalité virtuelle permettra aux publics d’avoir accès au contexte de communications dont ils n’avaient pas connaissance auparavant. Ces solutions vont rapprocher les parties prenantes d’une communication tout en virtualisant davantage celle-ci.

(CC) uncoolbob

(CC) uncoolbob

Dans une certaine mesure, la communication a donc plus de contexte que jamais. Cependant, elle bénéficie aussi, à l’ère numérique, de moins de contexte que jamais.

En effet, l’instantanéité, l’ubiquité, l’interactivité et la viralité de la communication agissent comme autant de dissolvants du contexte. Sur le web, les informations se propagent d’un bout à l’autre de la planète sans égard pour les différences de sensibilité locale. Sur le web social, les perceptions se forment à la vitesse de la rumeur et s’ancrent aussi vite qu’elles s’oublient. Sur Twitter, les messages sont limités à 140 caractères. Sur Snapchat, les images s’autodétruisent après quelques secondes. Partout, l’expression normative des experts a été remplacée par celle, récréative, de nos pairs.

C’est notamment cette double dynamique de plus et moins de contexte, à la fois contradictoire et complémentaire, qui rend aujourd’hui le métier de communicant si complexe et passionnant.

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