3 novembre 2015 | Blog, Blog 2015, Management | Par Christophe Lachnitt
Travail, stress, santé et mortalité : les liaisons dangereuses
Une étude des universités de Harvard et Stanford met en lumière le rapport entre conditions de travail et espérance de vie.
Les chercheurs ont divisé la population américaine qu’ils ont analysée en 18 groupes en fonction de l’ethnie, du niveau d’études et du sexe des personnes concernées. Ils ont ensuite considéré 10 conditions de travail telles que le travail posté, les très longues journées de travail, l’emploi précaire, le chômage et le déséquilibre entre vie professionnelle et vie familiale.
Les principales conclusions de cette étude se présentent comme suit :
- les personnes qui ont le niveau d’études le moins élevé ont le plus de “chances” de trouver des emplois caractérisés par des conditions de travail nocives qui ont un impact négatif sur leur espérance de vie. Les individus qui ont le plus haut niveau d’études travaillent dans des conditions moins stressantes ;

(CC) Harvard University & Stanford University
- l’ethnie et le sexe jouent également un rôle dans le rapport entre travail et santé. Les Noirs et Hispaniques, quels que soient leur niveau d’éducation et leur sexe, perdent plus d’années d’espérance de vie que les Blancs. Les femmes s’en sortent généralement mieux que leurs homologues masculins, à une exception près (les femmes hispaniques bénéficiant du plus haut niveau d’études) ;
- certaines des conditions de travail couvertes par cette recherche ont un impact largement plus négatif que d’autres sur la santé des personnes qui les subissent, au premier rang desquelles, sans surprise, le chômage. De manière plus intéressante, l’étude montre que les emplois dans lesquels les personnes ont peu de contrôle sur leur travail sont les plus stressants (voir le graphe reproduit ci-dessus).