15 juin 2016 | Blog, Blog 2016, Management | Par Christophe Lachnitt
Trop travailler est synonyme d’inefficacité…
… pas forcément pour les raisons que l’on pourrait croire.
Dans une interview avec The Wall Street Journal, Susan Wojcicki, la patronne de YouTube, explique la stricte séparation entre ses vies professionnelle et personnelle :
“Le premier élément est de m’assurer que ma vie professionnelle est gérable. A mes yeux, c’est une question de définition des priorités et d’identification des tâches les plus importantes à accomplir.
Puis il s’agit de dire que votre journée de travail est terminée, de rentrer chez vous et de ne plus penser à votre job. Avec mon mari, nous faisons notre possible pour ne pas consulter nos smartphones entre 18:00 et 21:00. En effet, quand vous êtes concentrés sur vos emails, il est difficile de déconnecter de votre travail.
A cet égard, je répète à mes équipes que le succès ne dépend pas du nombre d’heures investies dans le travail. Quand vous rencontrez un capital-risqueur, il ne vous demande pas combien d’heures vous comptez travailler sur le projet dans lequel vous lui proposez d’investir. Il vous interroge sur votre vision, votre valeur ajoutée.
Si vous travaillez 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, vous n’avez aucune idée digne d’intérêt. Dans ce sens, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est décisif pour votre productivité“.
Au-delà des risques de surmenage induits par une suractivité, les managers doivent aussi prêter attention à la capacité de leurs équipes à mettre leur travail en perspective, y apporter un regard neuf, être créatifs et innovants, toutes facultés qui exigent un esprit frais.
Or ce sont ces qualités qui, in fine, distinguent les entreprises qui sortent du lot grâce à l’originalité de leurs stratégies, méthodes opérationnelles et cultures de celles qui mettent en oeuvre de manière stakhanoviste des approches banales.