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Toute vérité n'est que perception

Désinformation en ligne : on n’arrête pas le progrès

La campagne présidentielle américaine de 2020 va donner lieu à plusieurs “innovations” dans le domaine de la manipulation politique numérique :

  • les robots deviennent plus intelligents et sont capables de créer des faux de plus en plus convaincants, ce qui aura l’impact le plus dangereux sur Twitter où (presque) tous les journalistes sont présents. Or la majorité (53%) des Américains qui sont au courant de leur existence affirment ne pas pouvoir distinguer un robot d’un être humain sur les réseaux sociaux ;
  • les agents manipulateurs passent de la création de faux comptes éphémères à la mise en place de faux comptes qui partagent dans un premier temps des contenus non-politiques afin de se construire une communauté d’abonnés qu’ils pourront ensuite influencer ;
  • les opérations de manipulation engagent de plus en plus organiquement des activistes sincères et relaient exagérément leurs campagnes en ligne déployées à partir de fausses informations ;
  • les campagnes de manipulation ne sont plus exclusivement fomentées depuis l’extérieur des Etats-Unis, à tel point que le FBI (Federal Bureau of Investigation) a même alerté sur le fait que les théories conspirationnistes représentent une nouvelle menace terroriste intérieure.

(CC) Needpix.com

A cet égard, une collaboration entre Facebook et The Stanford Internet Observatory a permis de mettre au jour en octobre 2019 une campagne de manipulation russe visant des pays africains (Cameroun, Libye, Mozambique, Soudan…) à la fois plus importante en volume et plus sophistiquée que celle qui cibla l’élection présidentielle américaine de 2016.

En particulier, les Russes travaillèrent avec des “partenaires” locaux afin de créer des comptes semblant authentiques, car n’étant pas sourcés en Russie, et rendre ainsi leurs opérations plus difficilement détectables. Ils employèrent des agences médiatiques locales ou en créèrent avec des collaborateurs locaux et utilisèrent également des comptes locaux appartenant à de vraies personnes qu’ils avaient piratés. Dans les trois cas, l’objectif est de disposer de relais locaux pour mettre en ligne leur propagande.

Il est probable que les agents de Vladimir Poutine emploient désormais la même approche outre-Atlantique dans l’optique de l’élection présidentielle de 2020. Ils pourraient par exemple louer ou acheter des comptes Facebook américains pour les exploiter.

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