22 septembre 2025 | Blog, Blog 2025, Communication | Par Christophe Lachnitt
Kimmel me suive : la liberté d’expression est menacée aux Etats-Unis par Donald Trump… et par ceux qui sont censés la défendre
La suspension d’antenne, par ABC, filiale du groupe Disney, de l’animateur de late show comique Jimmy Kimmel marque un tournant.
Mes incursions dans la politique internationale procèdent de ma passion pour ces sujets qui, pour reprendre une formule célèbre, ne me sont pas totalement étrangers, ayant conseillé il y a quelques décennies un futur Président de la République française pendant plusieurs années à leur propos. Loin de constituer un argument d’autorité, cette expérience motive simplement les digressions sur la géopolitique que je me permets dans ce blog, bien qu’il ne lui soit pas consacré. – Christophe Lachnitt
L’hypocrisie des trumpistes
La première observation que suscite cette affaire est l’insondable hypocrisie dans laquelle se vautre l’extrême-droite trumpiste.
A quelques jours d’intervalle, en effet, nous avons assisté, sur deux grandes chaînes de télévision américaines, aux spectacles suivants :
- Sur ABC, Jimmy Kimmel, humoriste de profession, déclara dans l’une des satires de l’actualité avec lesquelles il ouvre chacune de ses émissions : “Nous avons atteint de nouveaux sommets ce week-end, avec le gang MAGA* qui s’efforce désespérément de présenter le jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme autre chose que l’un des leurs et qui fait tout son possible pour en tirer un avantage politique” (voir la vidéo reproduite ci-dessus qui montre également Jimmy Kimmel se moquer profusément de la réaction de Donald Trump au décès de son “ami” Charlie Kirk). [* Make America Great Again]
- Sur Fox News, le dialogue suivant mit aux prises deux commentateurs politiques maison :
- Lawrence Jones : “Ils ont donné des milliards de dollars pour la santé mentale et les sans-abri. Un grand nombre de ceux-ci ne veulent pas participer aux programmes, ne veulent pas recevoir l’aide dont ils ont besoin. On ne peut pas leur laisser le choix. Soit vous acceptez les ressources que nous vous offrons, soit vous décidez que vous devez aller en prison. C’est ainsi que cela doit se passer désormais“.
- Brian Kilmeade : “Ou une injection létale involontaire, ou quelque chose de ce genre. Tuez-les, tout simplement“.
Brian Kilmeade ne fut pas suspendu et put s’excuser à l’antenne quatre jours après son appel au meurtre de masse. Jimmy Kimmel fut suspendu d’antenne “pour une durée indéterminée” sans même avoir eu l’opportunité de commenter ses propos.
L’explication de la différence de traitement entre les deux est très simple : Brian Kilmeade est un supporter de Donald Trump qui s’exprima sur une chaîne de propagande de l’extrême-droite américaine, alors que Jimmy Kimmel est connu pour ses sympathies démocrates et ses pamphlets cathodiques contre le Président.
Honnêtement, cet article pourrait s’arrêter ici, et vous auriez saisi l’abîme politique et moral dans lequel l’Amérique s’enfonce chaque jour un peu plus. Mais la situation mérite une analyse plus fouillée car, contrairement à ce que l’on entend trop souvent de ce côté de l’Atlantique, les seuls responsables de ce glissement ne sont pas Donald Trump et sa clique d’affidés.
Et c’est à cet égard que l’affaire Kimmel représente un tournant.
Les groupes de médias, piètres défenseurs de la liberté d’expression
Certes, ainsi que je l’écrivais la semaine dernière, le locataire de la Maison-Blanche “utilise, voire excède, ses pouvoirs présidentiels pour museler ses opposants, dans les institutions fédérales et locales, au premier rang desquelles la justice et l’armée, dans les médias, dans les universités et partout ailleurs où ils pourraient se loger, à coups de purge, de procès, de perversion du processus réglementaire, de raid du FBI et d’intimidation“.
Mais il est une différence essentielle entre ses différentes cibles : si les victimes de ses épurations au sein des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont le plus souvent sans défense, les membres des médias le sont beaucoup moins : ce n’est pas un hasard s’ils constituent ce qu’il est convenu d’appeler le Quatrième pouvoir. Or ils ont choisi, depuis le début du second mandat de Donald Trump, de renoncer à exercer ce pouvoir, ou même à le défendre, alors qu’il conditionne leur existence.
Ainsi ai-je relaté, sur le blog et dans la newsletter Superception, les capitulations de propriétaires ou maisons-mères de plusieurs grands médias d’information devant Donald Trump : ce fut le cas par exemple de Jeff Bezos pour The Washington Post (limitation des opinions exprimées dans le journal), de CNN (exfiltration forcée de Jim Acosta, l’un des journalistes les plus honnis par Donald Trump), de Comcast pour MSNBC (annulation de l’émission de Joy Reid, elle aussi détestée par Donald Trump), de Disney (diffusion de la chaîne conspirationniste d’extrême-droite Newsmax sur le service Hulu+Live TV et versement de 15 millions de dollars à Donald Trump pour éviter le procès absurde intenté à ABC News), de Shari Redstone pour CBS News (versement de 16 millions de dollars à Donald Trump pour mettre un terme au procès, tout aussi aberrant, intenté contre l’émission “60 Minutes“, pression éditoriale sur celle-ci et départ de Bill Owens, son producteur emblématique), de Paramount (annulation du late show de Stephen Colbert, un autre comique exécré par Donald Trump) et de Patrick Soon-Shiong pour The Los Angeles Times (virage à 180 degrés vers un soutien à Donald Trump).
La suspension de Jimmy Kimmel par les dirigeants de Disney (Bob Iger, son PDG, et Dana Walden, la patronne de ses activités de télévision et de streaming) s’inscrit dans cette logique.
Avant de venir au fond de cette affaire, attardons-nous sur le cas de Bob Iger car il est remarquablement révélateur du tournant que cette affaire représente. En effet, sa décision de suspendre Jimmy Kimmel est d’autant plus significative que Bob Iger a toujours cultivé la plus haute image de lui-même à la fois comme dirigeant d’entreprise moralement exemplaire et comme incarnation du parti démocrate au sein de la société civile américaine, jusqu’à envisager de manière crédible une candidature à la Maison-Blanche face à Donald Trump. Il s’était d’ailleurs élevé, lors du premier mandat de Donald Trump, contre l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de pays musulmans décrétée par le Président et s’était retiré d’un conseil consultatif, invoquant “une question de principe” après que l’administration Trump eut quitté l’accord de Paris sur le climat.
Puis, il critiqua, en 2022, son successeur à la tête de Disney, Bob Chapek, qu’il considérait avoir renoncé aux valeurs du Groupe face aux attaques du gouverneur de Floride Ron DeSantis contres les jeunes Américains LGBTQ. Bob Iger expliqua alors : “Beaucoup de ces questions ne sont pas nécessairement politiques. Il s’agit de ce qui est bien et de ce qui est mal… Pour moi, ce n’était pas une question de politique. Il s’agit de ce qui est bien et de ce qui est mal, et cela me semblait tout simplement mal. Cela semblait potentiellement nuisible pour les enfants“. Cet épisode avait lustré sa réputation de dirigeant privilégiant les valeurs de son entreprise sur sa valorisation et avait favorisé son retour à la tête de Disney après que Bob Chapek eut épuisé son petit capital de confiance.
Mais, lors du second mandat de Donald Trump, Bob Iger fut le premier des patrons de médias à céder à ses intimidations en acceptant de lui verser 15 millions de dollars sans même se battre (cf. supra), ce qui n’a pu qu’inciter le Président à poursuivre son harcèlement à l’égard de Disney et d’autres entreprises, jusqu’à aujourd’hui menacer de révoquer les licences de tous les médias qu’il considère lui être opposés. Au final, les renoncements successifs de Bob Iger face à Donald Trump, qui rendent compte de sa peur de l’apprenti-dictateur, seront une tâche indélébile sur son œuvre, et ce d’autant plus que son épouse dirige l‘une des écoles de journalisme les plus prestigieuses du pays.
Certes, Bob Iger a une obligation fiduciaire vis-à-vis de ses parties prenantes internes et externes, et l’intérêt financier de son groupe repose en partie sur les décisions de l’administration Trump : Disney finalise par exemple un accord avec la NFL – la ligue de football américain qui truste l’essentiel des cent meilleures audiences télévisées outre-Atlantique -, partenariat qui est très important pour l’avenir de la chaîne ESPN dédiée aux sports, l’un de ses principaux actifs. Cependant, une entreprise – surtout Disney et plus encore le Disney de Bob Iger – existe aussi en vertu de sa raison d’être et de ses valeurs. En outre, capituler ainsi devant un autocrate en herbe peut être favorable financièrement à Disney sur le court terme, mais qu’en sera-t-il à moyen terme si les Etats-Unis poursuivent leur descente dans les tréfonds de l’arbitraire ? On comprend en tout cas mieux, en observant la manière dont l’Amérique corporate plie devant Donald Trump comment tant de démocraties ont pu péricliter.
Aussi est-ce le tour de Bob Iger d’être vilipendé par son prédécesseur, Michael Eisner, l’autre dirigeant iconique de l’histoire du groupe Disney (au-delà de Walt Disney bien sûr) : “Où sont passés les leaders ? Si les présidents d’université, les dirigeants de cabinets d’avocats et les PDG d’entreprises ne s’opposent pas aux intimidateurs, qui défendra le premier amendement ? La ‘suspension pour une durée indéfinie’ de Jimmy Kimmel immédiatement après la menace agressive mais creuse du président de la FCC à l’encontre de Disney est un autre exemple d’intimidation incontrôlée. Peut-être que la Constitution aurait dû stipuler : ‘Le Congrès ne fera aucune loi qui restreigne la liberté d’expression ou de la presse, sauf dans l’intérêt politique ou financier de chacun’. Soit dit en passant, pour mémoire, cet ancien PDG trouve Jimmy Kimmel très talentueux et drôle”.
Quant à Dana Walden, l’une des finalistes pour succéder à Bob Iger, qui est âgé de 74 ans, à la tête de Disney, il se peut qu’elle envisage cet épisode comme le prix à payer pour se rendre acceptable aux yeux de Donald Trump, alors qu’elle pâtit dans son orbite de sa trop visible amitié avec Kamala Harris.

L’Amérique, république désormais bananière en matière de régulation
Le chien d’attaque de Donald Trump vis-à-vis des grands médias américains est Brendan Carr, président de la FCC (Federal Communications Commission), le régulateur des communications par radio, télévision, câble, Internet et satellite aux Etats-Unis.
Il attaqua Jimmy Kimmel et menaça ABC sur un podcast :
“Il y a un effort très concerté pour essayer de mentir au peuple américain sur la nature de l’un des actes d’intérêt public les plus importants que nous ayons vus depuis longtemps*. Et Jimmy Kimmel semble jouer sur le récit selon lequel il s’agissait en quelque sorte d’une personne motivée par MAGA* ou par les républicains. Si c’est ce qui s’est passé ici, c’est vraiment, vraiment malsain. J’ai été très clair. Ils ont une licence qui leur a été accordée par la FCC et cela s’accompagne d’une obligation d’agir dans l’intérêt public. [* l’assassinat de Charlie Kirk] […]
Franchement, quand on voit des choses comme ça, nous pouvons utiliser la manière douce ou la manière dure [“We can do this the easy way or the hard way“]. Ces entreprises peuvent trouver des moyens de changer leur comportement, de prendre des mesures à l’encontre de Kimmel. Ou bien la FCC aura du travail supplémentaire à faire. De toute évidence, certains réclament le licenciement de Kimmel. Je pense que l’on pourrait certainement envisager une suspension pour cette affaire. La FCC va proposer des solutions que nous pourrions examiner. Et nous pourrions finalement être appelés à juger cette affaire. Mais cela me semble aussi être un comportement qui, dans une certaine mesure, témoigne d’une sorte de désespoir et d’inadéquation. Ecoutez, NPR a été privé de financement. PBS a été privé de financement. Colbert prend sa retraite. Joy Reid a quitté MSNBC. Terry Moran a quitté ABC et admet désormais que la chaîne est partiale. CBS s’est engagée auprès de nous à revenir à un journalisme davantage fondé sur les faits. Je pense donc que l’on assiste à des réactions virulentes de la part de personnes comme Kimmel qui, franchement, manquent de talent. […]
Nous pouvons prendre des mesures à l’encontre des diffuseurs agréés. Je pense qu’il est grand temps que bon nombre de ces diffuseurs agréés eux-mêmes ripostent contre Comcast et Disney et leur disent : ‘Nous allons prendre les devants. Nous n’allons plus diffuser Kimmel tant que vous n’aurez pas réglé cette question. Car nous, les diffuseurs agréés, risquons des amendes ou la révocation de notre licence par la FCC. Nous continuons à diffuser des contenus qui finissent par constituer une distorsion systématique de l’information’. Je pense donc, encore une fois, que Disney doit changer quelque chose à ce niveau. […]
Pensez-vous que les propos de Jimmy Kimmel constituent une distorsion de l’information ? La FCC pourrait être appelée à se prononcer en dernier ressort sur cette question. Mais, à ce stade, il semble clair que l’on peut affirmer avec force qu’il s’agit d’une tentative délibérée de tromper le peuple américain sur un fait essentiel, fondamental, une question très importante“.
Un régulateur fait donc pression sur un média pour faire taire un opposant au Président en utilisant un langage digne d’un maffioso (“We can do this the easy way or the hard way“), en dépréciant le talent de l’opposant concerné et en appelant les diffuseurs locaux d’ABC à la révolte contre lui. Ces propos glacèrent les dirigeants de Disney à un point tel qu’ils suspendirent Jimmy Kimmel quelques heures seulement après qu’ils eurent été diffusés.
Pour mieux comprendre la situation, il faut expliquer brièvement la configuration du paysage télévisé américain. Les grands “networks” nationaux (ABC, CBS, NBC…) produisent et diffusent des programmes à portée nationale (journaux, séries, talk-shows, événements sportifs…). Ils s’appuient sur un maillage de chaînes locales affiliées – les “diffuseurs agréés“ – pour les relayer. Ces stations locales appartiennent souvent à de grands groupes comme Nexstar, Sinclair ou Tegna, qui possèdent des dizaines, voire des centaines, de chaînes. L’accord d’affiliation permet aux “networks” de garantir une couverture nationale à leurs programmes et aux stations locales de bénéficier de contenus attractifs tout en conservant des plages horaires pour leurs propres programmes (actualités et météo locales…).
En l’occurrence, Nextar, le plus grand acteur de la télévision locale, prépare une fusion à 6,2 milliards de dollars avec Tegna pour laquelle il a besoin non seulement de l’approbation de la FCC, mais plus encore du changement de la règle interdisant à un groupe local de rayonner auprès de plus de 39% des foyers américains (la combinaison de Nextar et Tegna en ciblerait 80%). Ce n’est donc pas par hasard que, dans la foulée des déclarations de Brendan Carr, Nextar annonça qu’il ne diffuserait plus “Jimmy Kimmel Live!” dans “un avenir prévisible“. Sinclair, un autre leader des stations de télévision locale qui attend l’approbation de la FCC sur un projet, répondit aussi positivement à l’appel à la dissension lancé par Brendan Carr aux diffuseurs locaux.
Le tout à l’ego de Donald Trump conduit l’Amérique dans les égouts démocratiques
Dans cet océan de renoncement, il est un acteur qui résiste et qui, notablement, a emporté une victoire provisoire il y a quelques jours : The New York Times.
Donald Trump avait poursuivi le quotidien et quatre de ses journalistes en diffamation et demandé une compensation de 15 milliards de dollars (ce n’est pas une faute de frappe) pour le préjudice subi. Le crime du journal ? Avoir écrit que Mark Burnett, le producteur de l’émission “The Apprentice”, avait rendu Donald Trump célèbre, alors que le Président considère qu’il était déjà une “méga-célébrité“, ainsi qu’il est souligné dans la plainte, avant le succès de ce programme de télé-réalité. Or un juge fédéral a rejeté la procédure du Président dans son état actuel, écrivant qu’une plainte n’est censée être ni “un forum public pour des injures et des invectives” ni “un mégaphone pour des relations publiques”.
Si l’ego du Président de la première puissance mondiale semble de plus en plus fragile, sa stratégie est, elle, de plus en plus résolue : faire de la liberté d’expression un outil de domination à son service exclusif. Ainsi célébra-t-il la suspension de Jimmy Kimmel, et appela-t-il NBC à supprimer les émissions respectives de Jimmy Fallon et de Seth Meyers, deux autres animateurs de late shows. Dans cet esprit, l’objectif de la plainte extravagante de Donald Trump contre The New York Times n’est pas tant de gagner un hypothétique procès que d’intimider et de soumettre, comme ce fut le cas avec succès contre Disney et Shari Redstone (cf. supra).
Au demeurant, les attaques de Donald Trump et de son équipe contre la liberté d’expression sont de plus en plus débridées. Ainsi Pam Bondi, la ministre de la Justice, prévenait-elle la semaine dernière que son ministère “vous prendra absolument pour cible et vous poursuivra si vous ciblez quelqu’un avec des propos haineux”, une absurdité telle eu égard à la Constitution américaine qu’elle s’attira de nouveau les railleries | de tous les commentateurs pour son incompétence et/ou sa duplicité.
Interrogé à ce sujet par l’excellent journaliste d’ABC Jonathan Karl, Donald Trump lui répondit : “Elle s’en prendra probablement à des gens comme vous. Parce que vous me traitez de manière tellement injuste. C’est de la haine. Vous avez beaucoup de haine dans votre cœur“. Bienvenue | en | autocratie.
C’est malheureusement de plus en plus le chemin qu’emprunte l’Amérique où les plus puissantes entreprises de médias au monde font taire, sans y être obligées, leurs plus grandes stars car elles déplaisent au dirigeant suprême, et ce alors même que la Constitution et la loi américaines leur sont favorables1. Ce faisant, elles sont complices de la double stratégie de ce dernier consistant, d’une part, à faire acquérir des groupes de médias par ses amis, au premier rang desquels Larry Ellison, et, d’autre part, à museler les autres.
Pis, les dirigeants de ces entreprises signalent qu’ils ont intégré le fait que le respect du droit ne gouverne plus les Etats-Unis.
A cet égard, l’affaire Kimmel, dont l’issue n’est pas encore connue, est un tournant : soit Disney lâchera le comique et Donald Trump aura remporté sa plus grande victoire, symbolique et réelle, contre la liberté d’expression, soit il aura été trop loin trop vite et suscitera peut-être le réveil que ses dérives méritent depuis longtemps déjà.
Pour conclure, je laisse la parole au génie qu’est Jon Stewart, lequel, comme d’habitude, exprime avec autant de justesse que de dérision, ce que représente le moment que vivent les Etats-Unis :
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1 La Cour suprême a réaffirmé au terme d’un procès intenté par des Etats républicains au sujet du traitement de la crise du Covid sur les réseaux sociaux, que “les représentants du gouvernement ne peuvent contraindre les entités privées à censurer la liberté d’expression”. Et, moins d’un mois plus tôt, dans un autre dossier, elle avait statué unanimement que le Premier amendement “interdit aux représentants du gouvernement de recourir à la menace de sanctions légales et à d’autres moyens de coercition pour obtenir la suppression de discours indésirables”.
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