19 juillet 2011 | Blog, Blog 2011, Management | Par Christophe Lachnitt
Le leadership ne s’exerce pas tout seul
Le directeur du budget auprès de la Maison-Blanche, Jack Lew, a fait le tour de trois émissions politiques américaines dimanche matin pour prêcher la bonne parole démocrate dans le débat qui oppose Barack Obama aux Républicains sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Au milieu de ces interviews, il a fait une remarque aussi étonnante que pertinente en matière de management.
Sur le fond, Démocrates et Républicains s’opposent sur le juste équilibre entre réduction des dépenses de l’Etat américain et augmentation de ses recettes. Plus tactiquement, ils s’accusent mutuellement de manquer de responsabilité et de leadership, étant incapables de trouver un compromis à seulement deux semaines du 2 août, date butoir à laquelle la première économie mondiale ne pourra plus honorer ses engagements relatifs aux intérêts de sa dette si le plafond de celle-ci n’est pas relevé.
Dans l’émission Meet the Press de NBC, Jack Lew a répondu de la manière suivante aux accusations portées contre le manque de leadership supposé de Barack Obama : “Lorsque vous regardez les accords que des gouvernements* divisés ont réussi à conclure dans le passé, il a fallu du leadership des deux côtés, du côté de Reagan et du côté d’O’Neill, du côté de Clinton et du côté de Gingrich. Le Président Obama est résolu à trouver un accord. La question est : avons-nous un partenaire avec lequel travailler ? Car le leadership s’exerce à deux”.
Appliquée au management, cette assertion est totalement contre-intuitive car le leadership est généralement vu comme l’influence d’un individu sur un groupe et non comme une relation réciproque. Cependant, je crois que Jack Lew a involontairement énoncé une règle d’or du management : le leadership est d’autant plus fort qu’une relation de confiance réciproque s’installe entre le leader et son équipe et que le leader a le même niveau de confiance dans ceux qu’ils dirigent que celui qu’il attend d’eux à son égard.
* Dans la Constitution américaine, le gouvernement fédéral est composé de trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire.
Ce que dit Jack Lew ne s’apparente pas au leadership mais à toute négociation: il faut être deux pour négocier. Que ce soit entre un gouvernement et des syndicats, entre palestiniens et israeliens, etc. Ce n’est pas une question de leadership, désolé.
Le leadership, c’est amener des gens qui ne se sentent pas capable d’atteindre un objectif (ou ne le savent pas) à se surpasser et à l’atteindre, sans en retirer toute la gloire pour soi….
Cher Hervé, ne soyez pas désolé car nous sommes d’accord : il est évident que Jack Lew ne parlait pas de management. C’est pourquoi j’ai écrit dans mon article “Appliqué au management, cette assertion…” et “Jack Lew a involontairement énoncé une règle d’or du management”.
Sinon, félicitations pour vos 10 000 tweets. 🙂
Xophe
Merci 🙂
Petite Suggestion: il manque un plugin pour s’abonner aux réponses…
Vous avez raison, je vais m’en occuper.
Xophe