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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Quelles sont les qualités d’un bon numéro 2 ?

Un leader solitaire est déficitaire.

Jack et Suzy Welch ont récemment dressé sur leur blog la liste des qualités qu’un bon numéro 2 doit avoir et ont évalué, à l’aune de ces critères, les favoris pour la candidature à la Vice Présidence sur le ticket républicain aux côtés de Mitt Romney.

J’adhère presque totalement à leur postulat : tout leader gagne à s’entourer non seulement d’une équipe mais aussi d’un alter ego avec lequel il peut échanger en bénéficiant d’une liberté intellectuelle et émotionnelle qu’il ne peut pas avoir avec ses autres collaborateurs. C’est pourquoi un leader solitaire est déficitaire. Il lui manque le challenge, la vérité et l’écoute qu’un homme de confiance peut lui apporter.

J’exprimerais cependant une petite différence par rapport à Jack et Suzy Welch. Ils assimilent en effet ce rôle d’alter ego à celui de numéro 2 alors que j’ai observé tout au long de ma carrière que c’était fort rarement le numéro 2 qui assumait cette mission auprès du leader. Cela est certainement dû au fait que le numéro 2 n’est pas toujours, pour des raisons historiques, politiques ou industrielles, le collaborateur le plus intime du patron. Parfois, ce confident peut même être le directeur de la communication…

Marco Rubio (Sénateur de Floride), l’un des favoris à la candidature républicaine à la Vice Présidence, notamment en raison de sa capacité supposée à séduire l’électorat hispanique auprès duquel Mitt Romney est en position de faiblesse – (CC) Gage Skidmore

Quoi qu’il en soit, les Welch dressent la liste des qualités qu’ils jugent nécessaires pour être un bon numéro 2 et un bon Vice Président.

Je concentrerai mes commentaires sur 3 des qualités qu’ils évoquent qui sont aussi applicables au monde de l’entreprise :

  1. le numéro 2 (ou l’alter ego) doit être original. Sa valeur réside notamment dans sa complémentarité avec son patron, dans sa capacité à apporter une vue différente – sans être pour autant toujours divergente – des dossiers stratégiques, managériaux et opérationnels. Si les numéros 1 et 2 d’une organisation pensent toujours la même chose, le numéro 2 ne sert strictement à rien ;
  2. le numéro 2 doit être courageux. C’est un sujet que j’ai traité à maintes reprises sur Superception (et récemment encore à propos du management de l’équipe de France de football). Le courage est le pendant de l’originalité évoquée au point précédent. Il ne servirait en effet à rien que le numéro 2 ait des opinions différentes du leader s’il ne les exprimait pas. Il faut donc qu’il ait le courage d’être en désaccord avec le leader et d’argumenter avec lui pour lui faire entendre raison sans fléchir dès que son patron utilise son autorité et/ou son charisme pour mettre fin au débat ;
  3. le numéro 2 doit être fiable. Le leader doit être assuré que, quoi qu’il dise, le secret de leurs conversations sera préservé et que, en outre, son numéro 2 ne manigancera pas dans son dos pour renforcer son pouvoir à son détriment.

Ces trois qualités sont communes à tous les bons numéros 2. Il est évident que chaque numéro 2 doit ensuite faire montre de qualités spécifiques en fonction des caractéristiques du leader aux côtés duquel il travaille.

C’est un impératif que Jack et Suzy Welch ignorent dans leur article – peut-être pour ne pas avoir à traiter des faiblesses de leur candidat préféré à la Maison-Blanche.

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