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Toute vérité n'est que perception

Schizophr-ethnie

A New York, celui qui refuse la diversité risque l’overdose de perception.

Alors que je déambulais dans les rues et le métro de New York, ville-monde où je passe quelques jours, la chanson que U2 a consacrée à Big Apple résonnait en moi : “In New York freedom looks like too many choices.”

Cette multitude de choix ne concerne pas seulement les biens que l’on peut acheter mais aussi les personnes que l’on croise. A New York, 170 langues sont parlées, près de la moitié des habitants ne conversent pas en anglais une fois rentrés chez eux et 36% des “locaux” sont nés à l’étranger.

(CC) Stephen Rees

Une virée dans le métro de Manhattan – qui est un grand trait d’union entre toutes les communautés parfois esseulées dans les différents quartiers de la ville – demeure ainsi la plus belle plongée que l’on puisse imaginer dans le melting pot planétaire. Toutes les origines culturelles et ethniques – ainsi que, incidemment, les accoutrements les plus improbables – s’y mélangent au gré des aventures collectives et des histoires individuelles.

Les vagues d’immigration successives et les métissages ont en effet donné naissance à une communauté de contraires sans pareille. L’identité de New York est diversité. Paradoxe ultime, il est impossible d’être différent dans une ville où il n’y a pas deux êtres identiques. Chacun est étranger à l’autre – et les uns les autres s’observent parfois du coin de l’oeil – tout en étant uni par le rêve américain, l’appartenance à une ville qui se considère unique au monde et, de plus en plus souvent, des mariages ou concubinages interethniques.*

Certes, le Musée de la tolérance est situé à Los Angeles mais, à New York, c’est l’ensemble de la ville qui expose sa vie quotidienne contre le fanatisme.

Amateurs d’uniformisation en tout genre, passez donc votre chemin. Si vous ne supportez pas l’altérité, vous risquez ici l’overdose de perception jusqu’à la schizophrénie. En effet, que cela vous plaise ou non, la diversité ethnique est le moteur de la vivacité exceptionnelle de cette “ville qui ne dort jamais”.

 

* Il ne faut cependant pas être naïf. Comme toutes les grandes villes, New York connaît des montées de fièvre interethniques. Mais elles sont somme toute exceptionnellement rares lorsqu’on considère l’effarante imbrication quotidienne des dizaines de communautés qui composent la ville.

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